Test jeu vidéo
Publié le 22/11/2017 à 12h46 par Pikminouchon
Super Mario Odyssey
8 /10
PLATEFORME
ÉDITEUR DU JEU VIDÉO

PLATE-FORME

Dire que ce nouvel épisode de Mario, exclusif à la Switch, était attendu, relève de l'euphémisme ! Avec Super Mario Odyssey, Nintendo passe à la vitesse supérieure, après les inoubliables Zelda, Splatoon et Mario Kart 8, sortis métronomiquement ces derniers mois.
La barre était haute : malgrè quelques épisodes en 2.5D sortis sur 3DS et wiiU, personne n'a oublié la saga des Mario Galaxy ou le vénérable (et vénéré) Super Mario 64. Seul le médiocre Sunshine, vilain petit canard de la série 3D, a fait de l'ombre à une série qui a toujours sû se renouveller jusqu'à aujourd'hui. Alors, Odyssey : plutôt Galaxy ou Sunshine ?

Sans surprise, Bowser a encore frappé ! Alors que Mario avait le dos tourné, il enlève la princesse Peach et décide de l'épouser, contre son grè. Tant qu'à faire, il kidnappe également Tiara, la s½ur du chapeau-fantôme Cappy, qui va aider Mario à récupérer les deux donzelles...
Mario devra donc courser le vaisseau amiral de Bowser et traverser, bien entendu, une tripotée de mondes enchanteurs.
Grâce à son nouveau couvre-chef, il va pouvoir capturer et incarner ses pires ennemis ! Vous allez donc "posséder" tout le bestiaire de Mario (sauf les boos et les bob-ombs, bizarrement...) et pouvoir utiliser leurs aptitudes : les goombas ne dérapent pas sur la glace, les koopas balancent du feu (ou des casseroles!), les cheep-cheep nagent, etc... Tout le gameplay de ce nouvel épisode est basé sur ce concept et les surprises sont nombreuses ! Vous ne "chapimorphoserez" pas que des ennemis...
Sachez que Bowser, ce coup-ci, est assisté des Broodals, une famille de quatre lapins dégénérés et chapeautés, faisant office de boss de mi-parcours. Si on ajoute la Mama de service et son chomp doré tenu en laisse, ces 5 lascars vous barreront régulièrement le passage mais, autant être honnête, leur défaite rapide ne sera qu'une formalité et vous roulerez sur les boss ! Le système de vie a par ailleurs disparu dans cet opus, et à chaque échec, Mario perd seulement 10 pièces de son compteur global. Comme il y en a partout, ce n'est plus vraiment un problème et il n'y aura, pour ainsi dire, jamais de game over... Mieux encore, un sympathique mode 2 joueurs est disponible (l'un contrôle Cappy, l'autre Mario) et certains amiibo rendront le jeu encore plus simple (Peach vous rendra de fiers services...).

Dans sa structure, ce Mario rappelle plutôt la version 64 : il faut ramasser un maximum de lunes (ce ne sont plus des étoiles : une révolution !), éparpillées aux quatre coins des niveaux.
Elles se cachent partout, certaines visibles (et souvent hors d'atteinte au premier abord), d'autres invisibles (et il faudra s'armer d'astuce pour les débusquer). Un Toad vénal ou un lecteur d'amiibo ambulant pourront vous aider à les localiser et il est clair que la quête du 100% est, comme d'habitude, le véritable fil rouge de ce Mario ! Un travail de très longue haleine si vous souhaitez ramasser les 999 lunes (certaines sont à acheter moyennant espèces sonnantes et trébuchantes !).
Contrairement aux précédents Mario, obtenir une lune de puissance ne cassera pas le rythme de l'aventure : la partie se poursuit comme si de rien n'était, vous ne revenez plus au hub central. Ce petit côté "bac à sable" est très agréable et chercher toutes les lunes, telle une chasse au trésor, sera vite très addictif !

Finir le jeu en ligne droite n'est pas bien difficile : au premier run, réunir à chaque fois un nombre de lunes suffisant se fait dans la douceur, avant de pouvoir passer au monde suivant en utilisant l'Odyssey, le nouveau moyen de transport du plombier moustachu...
Ce vaisseau en forme de chapeau (comme Cappy, tiens !) est un personnage à part entière : toutes les lunes s'accumulent dans sa voile, lui permettant de voguer toujours plus loin et de découvrir de facto de nouveaux horizons... Mieux, devenant plus puissant, de nouveaux objets de customisation seront disponibles dans les boutiques de chaque monde.
C'est en effet une nouveauté de cet épisode : Mario a été atteint par la fièvre du shopping ! Avec les pièces en or collectées un peu partout au fil de votre aventure, vous pourrez acheter de nouveaux costumes pour déguiser notre héros. Des pièces violettes, spécifiques à chaque monde et en nombre limité, vous permettront d'acquérir quant à elles un équipement encore plus spécifique et collector...
Notez bien que ces costumes ne changent en rien les aptitudes physiques du rital, il s'agit juste de l'équiper à sa convenance, parfois en rapport avec le monde visité : baladez-vous en tongs et maillot de bain au pays de la mer, par exemple. Certaines énigmes vous demanderont aussi de vous accoutrer d'une certaine façon...

En fait, cette option de déguisement est surtout l'occasion pour les développeurs de balancer tout un tas de clin d’½il aux aventures précédentes de Mario : le fan sera ravi ! Et tout le jeu s'autoréférence en permanence pour en faire un jeu-somme, à la gloire de la mascotte la plus célèbre du monde vidéo-ludique. Pas de spoilers ici, mais sachez que cette "Odyssey" fera régulièrement référence à des éléments vus ou rencontrés précédemment, jusqu'aux tout premiers jeux 8 bits avec des passages en 2D épatants et souvent déstabilisants. Et puis, une mention toute spéciale a été réservée à Mario 64, le fondateur de la plate-forme 3D : il y a même une épatante allusion à un secret très spécial que de nombreux joueurs de cet épisode 64 ont tenté de percer pendant bien longtemps, mais chut !

Alors, parfait ce nouveau Mario ?

A dire vrai, pas mal de petits défauts apparaissent à la longue, le plus gênant est finalement le nombre assez réduit de niveaux... Sans gâcher le plaisir de la découverte, lors du 1er run, ils ne sont pas nombreux. Surtout, certains sont très courts et peu intéressants comme le niveau de la glace (un vrai gâchis!) ou "celui qui fait penser à un jeu d'aventure ultra célèbre de Konami"... Pour ce dernier, c'est un vrai crève-c½ur dès que Mario y atterit et en repart aussitôt !
Quant au monde des gratte-ciel, très inspiré de New-York, et rabattu par le marketing, c'est le plus faible du lot et il rappelle amèrement les errements de Super Mario Sunshine qui confrontait Mario à notre (dure) réalité, univers où il est clairement le plus mal à l'aise. Maladroit, avec ses humains kitsch et affreusement modélisés et son architecture tout en angle, le niveau de New Donk City est une illustration de tout ce qu'il ne faut pas faire avec Mario. C'est simple, on dirait un mauvais niveau tiré de Sonic Adventure ! A croire que les déboires de Sunshine n'ont pas servi de leçon aux développeurs.
Au niveau des regrets également, les musiques un peu fades (à l'exception d'un ou deux morceaux très enlevé et sautillant), la caméra parfois capricieuse ou encore l'absence d'un bouton pour courir ! Certes, Mario peut dévaler désormais certaines pentes, mais l'absence d'un bouton de course manque très souvent au joueur aguérri...

N'allez pas croire que ces quelques défauts entâchent l'expérience vécue par ce nouvel opus : le jeu reste excellent sur tellement de points, et sait se montrer incroyablement généreux (surtout lors du second run) envers le joueur curieux et diligent...
En outre, les easter eggs sont partout, tout le temps, grâce aux costumes à débloquer et à la multitude d'animations contextuelles. Techniquement aussi, c'est un régal et Nintendo nous propose ici le plus beau des Mario, mention spéciale au château de Bowser, véritable récompense visuelle réservée en toute fin du jeu. Le degrè de finition et de qualité fait honneur aux artistes de Nintendo qui ont clairement tenter d'apporter le maximum d'attention à cet univers pour le rendre le plus attachant et profond possible.
Certes, cette "Odyssey" n'est pas aussi extraordinaire que l'épisode de Zelda sorti cette année mais le plaisir est partout, n'en doutez pas ! Il reste cependant à Nintendo à bouleverser un peu plus sa formule magique pour un prochain épisode qui saura, on l'espère, prendre un peu plus de risques sur le plan créatif et ludique...
+
LES POINTS FORTS
LES POINTS FAIBLES
-
+ GRANDE LIBERTÉ D'APPROCHE

+ DES LUNES CACHÉES PARTOUT !

+ DE BONNES IDÉES ET TRANSFORMATIONS

+ LES PASSAGES EN 2D

+ TECHNIQUEMENT SUPERBE

+ UN RYTHME SOUTENU

+ LES COSTUMES ET LE FAN SERVICE !
- PAS ASSEZ DE MONDES...

- ...DE TAILLE ET D'INTÉRÊT INÉGAUX

- OÙ EST LE BOUTON DE COURSE ?

- LES MUSIQUES PAS TOUJOURS INOUBLIABLES

- LES BROODALS NE FONT PAS OUBLIER LES KOOPALINGS !
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