Test jeu vidéo
Publié le 17/02/2021 à 13h07 par Pikminouchon
Persona 5 Strikers
8 /10
ACTION RPG
Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'Atlus sait faire fructifier sa licence phare : on ne compte plus les dérivés de "Persona 5" : après le Royal et le Dancing... arrive maintenant le mûsou-like ! Développé par Omega Force, l'unique spécialiste du genre (mais supervisé par l'équipe originale de Persona 5), cet épisode pourrait être envisagé comme un simple spin-off alors qu'il se révèle être la véritable suite scénaristique de P5. Les fans auront de quoi se réjouir en retrouvant leur bande de potes préférée, mais les nouveaux venus seront un peu paumés tant les références au 1er opus sont nombreuses (et assumées).
Quelques mois après la fin de Persona 5, Joker et la fine équipe se retrouvent pour les grandes vacances. Ils décident rapidement de parcourir le japon en camping-car, aidés par la nouvelle appli à la mode EMMA, pourvoyant à leurs moindres besoins mercantiles... C'est en utilisant cette dernière lors d'une séance de shopping à Shibuya que tout bascule : les Voleurs de Cœurs Fantômes vont vite comprendre qu'une nouvelle menace plane sur Tokyo et sur tout le Japon... C'est le grand retour du Métavers, des Ombres, des donjons et tout le tralala !
Les habitués ne seront ni surpris, ni déçus : le déroulement de Persona Strikers est extrêmement proche de celui de Persona 5. On enquête, on interroge, on déniche la "Prison" d'un personnage excentrique et trop influent (parfois largement inspiré des meilleurs vilains de Persona 5)... Il s'agira ensuite d'infiltrer cette prison en explorant 3 donjons satellites pour parvenir jusqu'au boss.
L'exploration est donc un peu toujours systématique et ressemble à s'y méprendre à ce que l'on connaît déjà. Certes, les décors et les boss sont originaux et bien travaillés mais seuls les nouveaux entrants dans la série seront dépaysés.
La découverte des environnements est très agréable avec de bonnes idées de gameplay, même si le grappin de Persona 5 Royal a mystérieusement disparu au passage. Vous utiliserez bien souvent votre 6ème sens afin de révéler des accès cachés, des raccourcis ou pour résoudre de petites énigmes bien sympas. De même, il ne sera pas rare d'avancer en vue latérale comme dans un jeu de plate-formes, ce qui est complétement inhabituel pour un mûsou ! En fait, Stikers n'en est pas vraiment un : il s'agit plutôt d'un Persona conventionnel (ça reste très bavard!) incluant des phases de baston où les ennemis sont bien plus nombreux que d'habitude.
Les combats sont en effet très différents de P5 et s'inscrivent dans la droite ligne d'un "Dynasty Warriors" : une floppée d'ennemis à occire, en temps réel et en équipe (Joker et 3 autres persos jouables). C'est très bourrin, très brouillon et on n'y comprend pas toujours grand chose : entre les Ombres toujours plus nombreuses, les attaques, leurs effets spéciaux, et l'interface hyper chiadée, c'est visuellement très bordélique ! Les décors proposent souvent leur lot de petits artifices à exploiter, prompts à vous donner un coup de main, comme les lampadaires, les fusées, les engins explosifs... Bref, ça part dans tous les sens !
Au niveau du gameplay, c'est un peu pareil : Atlus ne s'est pas embarrassé avec des tutoriels et ce sera à vous de comprendre quand et comment utiliser votre Persona , mais aussi à jouer avec les point faibles des ennemis (surtout les boss). Vous pourrez changer de combattant à la volée (on choisit en premier lieu son équipe) et opter pour Ann, Ryuji, Morgana, Yusuke, Makoto et Haru. La petite nouvelle, une IA du nom de Sophia, vient grossir les rangs et apporte un peu de fraîcheur à l'ensemble. Seule Futaba n'est pas directement jouable mais elle bénéficie, en contrepartie, de phases de hacking dédiées où il faudra la protéger des attaques continues des Ombres...
Durant les affrontements, il faut noter que la caméra part régulièrement en vrille et que le lock est mal calibré et donc inutile la plupart du temps : on finit par faire avec, mais l'action aurait largement gagné en lisibilité avec les bons réglages...
Le scénario, qui s'étale sur 50 bonnes heures, est agréable à suivre bien que parfois très bavard avec des phases d'exposition un peu longuettes... Heureusement, le jeu est entièrement traduit en français et de fort bonne manière ! C'est surtout exaltant de retrouver les Voleurs de Cœurs et leurs petites chamailleries... sans compter les nouveaux personnages comme Sophia ou Zenkichi, l'énigmatique flic. Le système de lien social a toutefois disparu mais laisse sa place à un nouveau système plus polyvalent permettant d'attribuer des points à un arbre de compétences et moduler ainsi son approche : libre à vous d'octroyer davantage de PV à la team ou d'augmenter les chances d'obtenir le masque d'un ennemi en plein combat... Car, oui, la Chambre de Velours est de retour et permettra de fusionner les masques des Personae afin d'obtenir un side-kick toujours plus puissant. Il y a environ une soixantaine d'Ombres à débloquer, avec un petit côté Pokémon et collection toujours aussi plaisant.
Techniquement sur Switch, le jeu s'en sort plutôt bien côté animation, sans ralentissement notable malgré la quantité de bidules affichés à l'écran. En revanche, on notera un aliasing assez prononcé en nomade, malgré un affichage fin et très coloré. Les textures, quand on est habitué à la richesse des versions PS4, sont parfois limites, en particulier dans les rues où les pancartes des nombreux magasins manquent clairement de détails et de finesse, nuisant à l'immersion.
Quant aux musiques, qui n'ont pas été composées par Meguro, elles en reprennent largement le travail, à la note près. De nouvelles pistes sont bien entendues présentes, mieux rythmées pour coller à l'action pêchue de cet épisode.
Enfin, un grand bravo pour tous les nouveaux menus et l'esthétique de ce Strikers, qui s'avèrent toujours aussi classieux et élégants, participant grandement à l'aura de Persona, à l'instar des personnages emblématiques ou des BMG...
En somme, proposant une généreuse durée de vie, ce "Persona 5 Strikers" ravira les fans de la série avec son approche mûsou bien intégrée, de nombreux nouveaux décors (on sort rapidement de Tokyo pour découvrir des zones plus champêtres,voire exotiques...), et un respect appréciable de la licence et de ses codes. Si en revanche, vous souhaitiez y voir un nouveau Dynasty Warriors avec la skin de Persona, vous allez être grandement déçu : les affrontements sont beaucoup moins nombreux, moins explosifs et moins techniques que ce que l'on pouvait attendre... et puis, vous en connaissez beaucoup des mûsous qui intègrent des énigmes en plein champ de bataille ?
Malgré ces quelques écueils partisans, "Persona 5 Strikers" fait les choses avec amour et respect de la licence, offrant à ces retrouvailles un côté émouvant. Surtout, il s'impose comme la véritable suite d'un jeu culte et on ne dit jamais non à de l'excellent rab !
Quelques mois après la fin de Persona 5, Joker et la fine équipe se retrouvent pour les grandes vacances. Ils décident rapidement de parcourir le japon en camping-car, aidés par la nouvelle appli à la mode EMMA, pourvoyant à leurs moindres besoins mercantiles... C'est en utilisant cette dernière lors d'une séance de shopping à Shibuya que tout bascule : les Voleurs de Cœurs Fantômes vont vite comprendre qu'une nouvelle menace plane sur Tokyo et sur tout le Japon... C'est le grand retour du Métavers, des Ombres, des donjons et tout le tralala !
Les habitués ne seront ni surpris, ni déçus : le déroulement de Persona Strikers est extrêmement proche de celui de Persona 5. On enquête, on interroge, on déniche la "Prison" d'un personnage excentrique et trop influent (parfois largement inspiré des meilleurs vilains de Persona 5)... Il s'agira ensuite d'infiltrer cette prison en explorant 3 donjons satellites pour parvenir jusqu'au boss.
L'exploration est donc un peu toujours systématique et ressemble à s'y méprendre à ce que l'on connaît déjà. Certes, les décors et les boss sont originaux et bien travaillés mais seuls les nouveaux entrants dans la série seront dépaysés.
La découverte des environnements est très agréable avec de bonnes idées de gameplay, même si le grappin de Persona 5 Royal a mystérieusement disparu au passage. Vous utiliserez bien souvent votre 6ème sens afin de révéler des accès cachés, des raccourcis ou pour résoudre de petites énigmes bien sympas. De même, il ne sera pas rare d'avancer en vue latérale comme dans un jeu de plate-formes, ce qui est complétement inhabituel pour un mûsou ! En fait, Stikers n'en est pas vraiment un : il s'agit plutôt d'un Persona conventionnel (ça reste très bavard!) incluant des phases de baston où les ennemis sont bien plus nombreux que d'habitude.
Les combats sont en effet très différents de P5 et s'inscrivent dans la droite ligne d'un "Dynasty Warriors" : une floppée d'ennemis à occire, en temps réel et en équipe (Joker et 3 autres persos jouables). C'est très bourrin, très brouillon et on n'y comprend pas toujours grand chose : entre les Ombres toujours plus nombreuses, les attaques, leurs effets spéciaux, et l'interface hyper chiadée, c'est visuellement très bordélique ! Les décors proposent souvent leur lot de petits artifices à exploiter, prompts à vous donner un coup de main, comme les lampadaires, les fusées, les engins explosifs... Bref, ça part dans tous les sens !
Au niveau du gameplay, c'est un peu pareil : Atlus ne s'est pas embarrassé avec des tutoriels et ce sera à vous de comprendre quand et comment utiliser votre Persona , mais aussi à jouer avec les point faibles des ennemis (surtout les boss). Vous pourrez changer de combattant à la volée (on choisit en premier lieu son équipe) et opter pour Ann, Ryuji, Morgana, Yusuke, Makoto et Haru. La petite nouvelle, une IA du nom de Sophia, vient grossir les rangs et apporte un peu de fraîcheur à l'ensemble. Seule Futaba n'est pas directement jouable mais elle bénéficie, en contrepartie, de phases de hacking dédiées où il faudra la protéger des attaques continues des Ombres...
Durant les affrontements, il faut noter que la caméra part régulièrement en vrille et que le lock est mal calibré et donc inutile la plupart du temps : on finit par faire avec, mais l'action aurait largement gagné en lisibilité avec les bons réglages...
Le scénario, qui s'étale sur 50 bonnes heures, est agréable à suivre bien que parfois très bavard avec des phases d'exposition un peu longuettes... Heureusement, le jeu est entièrement traduit en français et de fort bonne manière ! C'est surtout exaltant de retrouver les Voleurs de Cœurs et leurs petites chamailleries... sans compter les nouveaux personnages comme Sophia ou Zenkichi, l'énigmatique flic. Le système de lien social a toutefois disparu mais laisse sa place à un nouveau système plus polyvalent permettant d'attribuer des points à un arbre de compétences et moduler ainsi son approche : libre à vous d'octroyer davantage de PV à la team ou d'augmenter les chances d'obtenir le masque d'un ennemi en plein combat... Car, oui, la Chambre de Velours est de retour et permettra de fusionner les masques des Personae afin d'obtenir un side-kick toujours plus puissant. Il y a environ une soixantaine d'Ombres à débloquer, avec un petit côté Pokémon et collection toujours aussi plaisant.
Techniquement sur Switch, le jeu s'en sort plutôt bien côté animation, sans ralentissement notable malgré la quantité de bidules affichés à l'écran. En revanche, on notera un aliasing assez prononcé en nomade, malgré un affichage fin et très coloré. Les textures, quand on est habitué à la richesse des versions PS4, sont parfois limites, en particulier dans les rues où les pancartes des nombreux magasins manquent clairement de détails et de finesse, nuisant à l'immersion.
Quant aux musiques, qui n'ont pas été composées par Meguro, elles en reprennent largement le travail, à la note près. De nouvelles pistes sont bien entendues présentes, mieux rythmées pour coller à l'action pêchue de cet épisode.
Enfin, un grand bravo pour tous les nouveaux menus et l'esthétique de ce Strikers, qui s'avèrent toujours aussi classieux et élégants, participant grandement à l'aura de Persona, à l'instar des personnages emblématiques ou des BMG...
En somme, proposant une généreuse durée de vie, ce "Persona 5 Strikers" ravira les fans de la série avec son approche mûsou bien intégrée, de nombreux nouveaux décors (on sort rapidement de Tokyo pour découvrir des zones plus champêtres,voire exotiques...), et un respect appréciable de la licence et de ses codes. Si en revanche, vous souhaitiez y voir un nouveau Dynasty Warriors avec la skin de Persona, vous allez être grandement déçu : les affrontements sont beaucoup moins nombreux, moins explosifs et moins techniques que ce que l'on pouvait attendre... et puis, vous en connaissez beaucoup des mûsous qui intègrent des énigmes en plein champ de bataille ?
Malgré ces quelques écueils partisans, "Persona 5 Strikers" fait les choses avec amour et respect de la licence, offrant à ces retrouvailles un côté émouvant. Surtout, il s'impose comme la véritable suite d'un jeu culte et on ne dit jamais non à de l'excellent rab !
+
LES POINTS FORTS
LES POINTS FAIBLES
-
+ UN MIX J-RPG/ MÛSOU FORT RÉUSSI
+ LES VOLEURS FANTÔMES, TOUJOURS ATTACHANTS
+ GRANDE VARIÉTÉ DANS LES DÉCORS
+ LES MUSIQUES ET L'ESTHÉTIQUE FAISANT HONNEUR À LA SÉRIE
+ DURÉE DE VIE DIGNE D'UN ÉPISODE CANONIQUE
+ LES NOUVEAUX PERSOS, BIEN SYMPAS
+ LES VOLEURS FANTÔMES, TOUJOURS ATTACHANTS
+ GRANDE VARIÉTÉ DANS LES DÉCORS
+ LES MUSIQUES ET L'ESTHÉTIQUE FAISANT HONNEUR À LA SÉRIE
+ DURÉE DE VIE DIGNE D'UN ÉPISODE CANONIQUE
+ LES NOUVEAUX PERSOS, BIEN SYMPAS
- UN DÉBUT TOUJOURS AUSSI MOU ET BAVARD
- DES PHASES DE COMBATS VRAIMENT BORDÉLIQUES
- LA CAMÉRA LORS DES COMBATS, GRRR...
- L'ALIASING SUR SWITCH
- DES PHASES DE COMBATS VRAIMENT BORDÉLIQUES
- LA CAMÉRA LORS DES COMBATS, GRRR...
- L'ALIASING SUR SWITCH
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