Critique film
Publié le 08/06/2015 à 12h09 par Fred
The Taint
7,5 /10

Dans un village perdu des États-Unis, l'eau est polluée suite à une expérience scientifique qui tourne mal. Les hommes contaminés se transforment en monstres misogynes et massacrent toutes les femmes. Phil et Miranda s'allient pour tenter de survivre à cet apocalypse...

Deux scientifiques inventent une nouvelle formule «le Cockzantium» qui va permettre aux hommes d'agrandir la taille de leur pénis et provoque chez les femmes une irrésistible envie de pratiquer des fellations. La substance finit par polluer l'eau d'un village de l'ouest des États-Unis. La contamination va transformer les hommes en barbares misogynes qui pourchassent et assassinent toutes les femmes qu'ils croisent.
Issu de la fameuse firme Trauma dirigé par Lloyd Kaufman, "The Taint" est réalisé, produit et écrit par Drew Bolduc et Dan Nelson. Comme c'est souvent le cas avec les films estampillés par Trauma, on se retrouve avec un film cheap et irrévérencieux qui prône le mauvais goût absolu comme un art à part entière.
Politiquement incorrect et versant dans le gore outrancier avec un plaisir qui explose à l’écran, Les deux réalisateurs livrent ici une bande fauchée mais dont l'aspect vidéo légèrement crade apporte une vraie plus-value aux effets sanguinolents.
Long métrage à ne pas exposer à toutes les rétines, "The Taint" brosse le portrait de personnages vulgaires, obsédés et souvent stupides qui ne sont motivés que par leur libido. Sorte de Zombies errant le sexe à l'air et qui n'atteignent l'extase que par le massacre de la gente féminine. La pollution, la misogynie et l'homophobie sont ici traités de façon frontal dans un délire gore sale et explosif. Drew Bolduc et Dan Nelson compensent le manque de moyens par quelques idées de mises en scènes plutôt bien vues et vont placer leur camera dans des lieux inattendus (voir le plan subjectif à l’intérieur d'un vagin.)
Totalement décomplexé dans sa volonté d’aboutir à un véritable film Z trash, Drew Bolduc accouche d’une œuvre immature, gore et craspec dans laquelle on ressent la véritable envie du réalisateur d'en mettre plein la vue aux spectateurs avec du sang et des tripes.

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