Critique film
Publié le 08/04/2016 à 10h52 par Ciné Vor
Tigre et Dragon 2 : Sword of Destiny
7 /10

Tigre et Dragon 2 reprend les thèmes du premier opus et développe son intrigue autour d’une histoire d’amour perdu, d’une épée légendaire et d'une quête de rédemption. Et ce sur fond de combats d’arts martiaux entre le bien et le mal.

16 ans après la sortie du phénoménal film d'origine signé Ang Lee, la plateforme de vidéo à la demande Netflix, finance et propose une suite mise en ligne et en exclusivité depuis le 26 février.

Au casting, Michelle Yeoh rempile dans son rôle emblématique de "Shu Lien", afin de faire face à un nouveau méchant "Hadès Dai", campé par Jason Scott Lee ("Dragon, l'histoire de Bruce Lee"). D'autres nouveaux personnages renforcent autant l'intrigue que l'équipe du film, Donnie Yen ("Ip Man") en tête de liste, recrute une équipe de quatre combattants afin de venir protéger la mythique épée "Destiny". Park Woon-young("En sursis"), Darryl Quon ("La nuit au musée"), Chris Pang ("I, Frankenstein") et JuJu Chan composent ce brave petit bataillon.
Harry Shum, Jr ("Street Dance") et Natasha Liu Bordizzo viennent quant à eux apporter cette touche de tragédie mélancolique qui avait si bien réussit au premier film. L'actrice vietnamienne Ngo Thanh Van ("Clash", "Rebel") spécialiste des films d'arts martiaux campe quant à elle, une combattante du mal très efficace.


Si le premier film avait remporté un franc succès, je ne sais pas encore ce que cette suite provoquera comme sentiments dans le monde, pour ma part, je reste mitigé. Si le film reste dirigé par le maître de la chorégraphie du cinéma chinois Yuen Woo Ping, on ressent très nettement qu'il n'a pas obtenu la liberté qu'il aurait eu besoin. La mise en scène reste sublime mais loin de la qualité et des ambitions du premier film. C'est bien dommage, car pour le coup, cette suite parait beaucoup moins aboutie. Les chorégraphies sont toutefois des plus appréciables, offrant des combats d'anthologie, guidés par la souplesse et la légèreté d'une technique aussi spectaculaire que poétique.

On ressent également, la main mise des américains sur le projet, il y a comme un coté "western" dans ce "wu xia pian", un homme solitaire ("Donnie Yen") vient en aide à Shu Lien en recrutant une équipe de mercenaires. Vêtu d'un chapeau et d'un cheval, il apparaît au loin tel un Eastwood venu sauvé la veuve et l'orphelin.

Niveau décors, tout reste sublime, même si le numérique remplace les décors de studios, on en prend plein les mirettes, la photographie est sublime et les costumes sont magnifiques. Il reste tout de même une chose qui m'a choqué, l'épée "Destiny" semble avoir été modifiée, elle garde le même design, mais les gravures et couleurs semblent avoir été renouvelées.

Beaucoup plus courte que le film original, cette suite se renforce surtout par son rythme soutenu et ses nombreux combats. Déçois par sa collaboration trop ressentie avec les yankee, mais reste un divertissement assez plaisant.
La poésie semble moins prononcée, mais la mélancolie et les arts martiaux font leur retour.

En bref, une suite qui n'égale pas son inspiration, ce n'est pas vraiment une surprise, donc on arrive à se satisfaire du résultat.

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