Critique film
Publié le 31/07/2025 à 12:07 par Grégory
The Monkey

7 /10
Lorsque Bill et Hal, des jumeaux, trouvent dans le grenier un vieux jouet ayant appartenu à leur père, une série de morts atroces commence à se produire autour d'eux...
Avec "The Monkey", Osgood Perkins continue d’explorer les recoins sombres de l’âme humaine, mais cette fois-ci avec un ton plus joueur, presque malicieux. Adaptée d’une nouvelle de Stephen King, cette histoire de singe mécanique maudit aurait pu n’être qu’un prétexte à une série de morts grotesques. Pourtant, sous la carapace d’un film de genre assumé, Perkins glisse un regard intime sur le deuil, l’héritage familial et cette peur irrationnelle que la mort nous suit, génération après génération. Le film met en scène deux frères, Hal et Bill, confrontés dès l’enfance à une série de décès étranges déclenchés par un jouet censé être inoffensif. Des années plus tard, devenus adultes, ils doivent à nouveau faire face au mal qu’ils pensaient avoir enfoui.
La mise en scène de Perkins est précise, presque élégante, même lorsqu’il orchestre des scènes de morts absurdes ou exagérées. On sent qu’il prend plaisir à détourner les codes, à désamorcer la peur par l’humour noir, mais sans jamais tomber dans la parodie. Le jeu de Theo James, sobre et tendu, s’équilibre bien avec la nervosité plus instinctive de Christian Convery, qui incarne son double enfantin avec une vraie justesse. Certains passages flirtent avec le grotesque, mais l’ensemble conserve une cohérence grâce à une ambiance étrange, un peu décalée, comme un cauchemar qui ne veut pas tout à fait devenir sérieux. Perkins évoque la peur comme un réflexe d’enfant qu’on n’a jamais vraiment oublié, et c’est là que le film touche juste.
Bref, "The Monkey" n’est ni un film d’horreur classique, ni une simple adaptation de Stephen King. C’est un film de deuil déguisé en série B sanglante, un objet étrange et volontairement bancal, qui s’amuse autant qu’il inquiète. Perkins y impose sa patte : lente, contemplative mais traversée d’éclats de folie. On ne sait jamais vraiment si l’on doit rire ou frissonner et c’est peut-être ce qui rend le film si singulier. Une œuvre à part, qui ne plaira pas à tout le monde mais qui ne laisse pas indifférent.
La mise en scène de Perkins est précise, presque élégante, même lorsqu’il orchestre des scènes de morts absurdes ou exagérées. On sent qu’il prend plaisir à détourner les codes, à désamorcer la peur par l’humour noir, mais sans jamais tomber dans la parodie. Le jeu de Theo James, sobre et tendu, s’équilibre bien avec la nervosité plus instinctive de Christian Convery, qui incarne son double enfantin avec une vraie justesse. Certains passages flirtent avec le grotesque, mais l’ensemble conserve une cohérence grâce à une ambiance étrange, un peu décalée, comme un cauchemar qui ne veut pas tout à fait devenir sérieux. Perkins évoque la peur comme un réflexe d’enfant qu’on n’a jamais vraiment oublié, et c’est là que le film touche juste.
Bref, "The Monkey" n’est ni un film d’horreur classique, ni une simple adaptation de Stephen King. C’est un film de deuil déguisé en série B sanglante, un objet étrange et volontairement bancal, qui s’amuse autant qu’il inquiète. Perkins y impose sa patte : lente, contemplative mais traversée d’éclats de folie. On ne sait jamais vraiment si l’on doit rire ou frissonner et c’est peut-être ce qui rend le film si singulier. Une œuvre à part, qui ne plaira pas à tout le monde mais qui ne laisse pas indifférent.



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