Critique film
Publié le 03/01/2019 à 10h29 par Kévin Aubin
Equalizer 2
8 /10

Robert McCall continue de servir la justice au nom des exploités et des opprimés. Mais jusqu’où est-il prêt à aller lorsque cela touche quelqu’un qu’il aime ?

Antoine Fuqua s'installe à New York en 1987 et fonde sa propre société de production. Fortement sollicité par le milieu musical, il signe des clips pour Stevie Wonder, Coolio et Prince ainsi que des spots publicitaires pour les marques Honda, Reebok et Armani. En 1997, il réalise son premier long-métrage avec Un tueur pour cible, film d'action porté par Chow Yun-Fat. Trois ans plus tard, le cinéaste récidive dans ce registre en dirigeant Jamie Foxx dans Piégé. Mais c'est en 2001 que le réalisateur s'affranchit de ses influences et trouve son style avec le thriller Training day, qui vaut à Denzel Washington l'Oscar du Meilleur acteur en 2002. Très prisé à Hollywood, le réalisateur varie les genres et dirige désormais les plus grands acteurs. En 2014, il retrouve de nouveau son acteur fétiche Denzel Washington pour Equalizer.

En 2018, il revient avec Equalizer 2, nouvelle opus de la saga. La saga Equalizer est l'adaptation de la série télévisée homonyme, créée par Michael Sloan et Richard Lindheim. Le réalisateur fait pour la première fois signer une suite à Denzel Washington et signe un film dans la même veine que le premier opus. On retrouve notre anti-héros toujours prêt à défendre la veuve et l'orphelin quoi qu'il lui en coûte. Cette fois-ci, le réalisateur explore davantage le personnage de Robert McCall et il est intéressant pour le spectateur d'en savoir plus sur lui. Ainsi, au-delà du simple film d'action, le réalisateur livre un drame humain lorgnant sur le thriller où se mêlent habilement scènes intimistes et séquences d'action sèches et expéditives. On retrouve ce qui caractérisait le premier film : une histoire servant de fil rouge où notre héros en découd avec les méchants, des rencontres où notre héros vient en aide aux personnes, peu d'action mais toujours bien orchestrée, une exploration à la fois physique et psychologique du héros… Des ingrédients qui ont fait leur preuve et qui dans cette suite sont tout aussi bien exploités voire plus travaillés. Le rythme du film est toujours aussi prenant avec une histoire qui prend le temps de tout bien raconter et des moments plus soutenus. Un divertissement efficace qui n'a rien à envier à son aîné.

Antoine Fuqua retourne à la réalisation de ce second opus et il sait où il va. La mise en scène est toujours aussi percutante, les décors sont de bonne facture, la photographie reste sobre et apporte cette ambiance old school bienvenue et la bande-son bien que classique convient à ce genre de métrage. Une réalisation maîtrisée pour un film qui l'est tout autant.

Denzel Washington est de retour dans la peau de Robert McCall pour notre plus grand plaisir. Comme à son habitude l'acteur est excellent et s'imprègne parfaitement de son personnage. On retrouve au casting Bill Pullman et Melissa Leo dans des rôles certes secondaires mais intéressants à suivre. Il y a également plusieurs nouveaux venus comme Pedro Pascal ou Ashton Sanders qui s'en sortent très bien et tirent leur épingle du jeu à certains moments.

Pour sa nouvelle réalisation, Antoine Fuqua signe un honnête divertissement dans la lignée du premier film de la saga Equalizer. On prend un plaisir coupable à retrouver Denzel Washington pour la première fois dans une suite.

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