Critique film
Publié le 21/10/2020 à 10h03 par Grégory
Blackfish
9 /10

Au cours d'une représentation le 24 février 2010 au parc aquatique SeaWorld de San Diego, la dresseuse d'orques Dawn Brancheau est violemment attaquée par Tilikum, une orque pesant plus de 6 tonnes, et trouve la mort. Partant de ce drame et de ses circonstances, la réalisatrice remonte le parcours de cette bête capturée en 1983 au large de l'Islande. À travers ce cas et d'autres, le film dénonce les traitements infligés aux orques dans les parcs d'attractions, ainsi que les conditions de travail des employés de ces établissements...

Tout commence le 24 février 2010 où la dresseuse en chef Dawn Brancheau trouve la mort au parc SeaWorld de San Diego en Floride après une représentation qu'elle avait effectué avec un orque connu sous le nom de Tilikum. L'épaulard de plus de 5 tonnes l'aurait attrapé puis violemment secoué avant de l'entraîner au fond du bassin devant les yeux horrifiés d'une cinquantaine de spectateurs. Après avoir appris cet évènement, la réalisatrice de documentaires Gabriela Cowperthwaite ("City Lax : An Urban Lacrosse Story"), grande amatrice de parcs d'attractions (comme un grand nombre de mères de famille), décide de mener sa propre enquête afin de comprendre ce qui a bien pu se passer ce jour-là et expliquer ansi le comportement étonnamment agressif du mammifère marin appellé ici "Blackfish".

Comme elle l'explique dans une interview présente dans les bonus du DVD, la cinéaste n'a pas choisi de concevoir un film choquant et coup de poing qui susciterait la polémique ni à blamer qui que ce soit sur la responsabilité des incidents survenus au cours des années mais plutôt à énumérer simplement les faits, les vidéos amateurs et les témoignages liés à la captivité des orques dans les parcs animaliers dans le but ultime de faire un documentaire révélateur et instructif où chacun puisse faire sa propre opinion. Ainsi, pendant plus de 100 minutes, nous allons parcourir en outre la vie saccadée de Tilikum, un épaulard male, de sa capture dans les années 80 jusqu'au terrible accident survenu en 2010. La réalisatrice a fait aussi appel à d'anciens dresseurs de SeaWorld pour récolter des témoignages poignants sur les conditions de vie des orques dans les bassins et les interactions avec leurs dresseurs. Bref, Gabriela Cowperthwaite n'en fait pas des tonnes et ne plonge pas son film dans le pathétique, elle ne fait que raconter ce qui s'est passé et tente, tout comme nous, d'essayer de trouver des réponses à ses nombreuses questions.

Au final, "Blackfish" est un documentaire brillant sans artifice qui raconte de manière objective les évènements dramatiques liés à la captivité des orques. Après, que vous soyez ou non convaincu par la véracité des propos, cela n'a pas d'importance, l'essentiel c'est de se faire sa propre idée et de se poser les bonnes questions. Par exemple, un animal sauvage peut-il vivre longtemps en captivité sans souffrir au bout d'un certain temps de troubles physiques ou du comportement ?...

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