Test jeu vidéo
Publié le 30/01/2018 à 16h52 par Pikminouchon
Wolfenstein 2 : The New Colossus
7 /10
PLATEFORME
ÉDITEUR DU JEU VIDÉO

FPS

Casser du vilain Nazi (pléonasme !), c'est la spécialité de la série "Wolfenstein" ! Ce jeu de tir à la première personne vous place au c½ur d'une uchronie où les Nazis auraient remporté la guerre et envahi le monde... Forcément, la résistance s'organise et c'est là que Blazkowicz intervient !

Dans le précédent opus, intitulé "The New Order", sorti en 2014, le héros remplissait certes sa mission en éliminant le Boucher, mais succombait par la même occasion à ses blessures, le tout dans une orgie pyrotechnique... Magie du scénario (et des développeurs de Machine Games !), B.J. revient, même si c'est en fauteuil roulant au début de cette nouvelle aventure.
Rapidement, un exosquelette vous sera confié ainsi que tout un arsenal de pétoires, histoire de calmer la très cinglée Frau Engel et ses minions.

Véritable montagne russe scénaristique, le joueur comprendra rapidement que tout le jeu tourne autour d'un seul axe : son histoire de série Z ! Pour preuve, ce "New Colossus" est un jeu uniquement solo (pas de multi-joueurs en ligne !), faisant la suite directe de "New Order", reprenant la destinée des principaux personnages exactement là où elle avait été laissée.
Alors, bien sûr, les nouveaux venus seront un peu paumés au départ, mais les habitués retrouveront avec délectation l'humour si particulier de la série, faisant le grand écart entre Tarantino et Frank Miller : tour à tour gore, réaliste, fantasque et émouvant, le titre de Machine Games apporte un brin de folie bienvenue au style parfois attendu et aseptisé des FPS, même si certains joueurs préféreront le sérieux du précédent opus, beaucoup moins WTF.

La trame scénaristique est donc extrèmement riche pour un "simple" FPS mais, étrangement, cela ne signifie pas que les gun-fights ont été relégués au second plan : même au tout début de l'aventure, dans le sous-marin nazi (le Marteau d'Eva), notre héros (momentanément) paraplégique et groggy se voit confier deux uzi et dérouillera ses ennemis sous les bons mots des différents protagonistes, amis ou ennemis. Souvent gras, l'humour prend le contre-pied de ce qui se passe à l'écran et la finesse de l'écriture sait rendre les pires ordures intéressantes. Côté Résistance, mention spéciale à Grace, l'afro-américaine tout droit tirée de Jacky Brown, jamais à court de vannes bien senties ! L'excellent doublage français n'est sans doute pas étranger à cette réussite.

Traversée de l'atlantique oblige, adieu la vieille Europe, et bonjour le continent Nord Américain : les environnements (New york, New orleans...) deviennent très ouverts visuellement (mais le jeu reste très scripté et guidé...) et le Road Trip proposé ici est franchement agréable, même si les ennemis sont un peu toujours les mêmes. Certes, de nouvelles têtes ont fait leur apparition mais c'est surtout la démoniaque Frau Engel qui mène la danse et on attend fébrilement sa prochaine cinématique. Il faut dire que les développeurs ont su la rendre imprévisible et prête-à-tout. Certaines scènes sadiques sont d'ores et déjà cultes et valent à elles seules l'achat de ce jeu !

Mais avant de vous hisser jusqu'à elle, il vous faudra vous débarasser de dizaines de Nazis, usant et abusant de la possibilité de vous équiper de 2 armes différentes, l'une dans chaque main, afin de parer à toute éventualité, que le tir soit proche ou éloigné.
En outre, et en fonction de votre choix sacrificiel en début d'aventure (sauverez-vous la tête de Wyatt ou de Fergus ?), vous pourrez ajouter à votre arsenal une arme basée sur le feu ou l'électricité. Choix encore, en milieu de partie cette fois, quand le récit vous demandera d'opter pour l'une des 3 facultés bonus suivantes : préférez-vous dasher, sauter en hauteur ou ramper pour mieux infiltrer les lignes ennemies ? Votre décision impactera grandement votre façon de jouer, alors que la routine commençait gentiment à s'installer au bout de quelques heures : un rafraîchissement du gameplay très bien vu !

L'action frénétique reste un argument massue de ce nouvel épisode : rapide et nerveux, le jeu vous demandera de courir ou de vous planquer sans cesse... Les attaques fourbes et discrètes s'illustrent également dans toute leur sauvagerie jubilatoire : pegi 18 !
Et avec un rythme aussi soutenu, ce n'est pas plus mal si l'IA des ennemis est aussi prévisible, certains gun-fights vous laissant exangue. Au rayon des petits défauts encore : le level design et la map pas toujours très inspirés, si bien que l'on tourne parfois en rond avant de trouver son chemin.
Comptez donc une bonne douzaine d'heures pour en faire le tour, les quelques bonus sympathiques en fin de partie ayant même un goût de revenez-y...

Tour à tour drôle et tragique, violent et débile, "Wolfenstein II : The New Colossus" est donc une suite dans la continuité de son prédécesseur. Les newbies seront forcément un peu sonnés et perdus au départ mais la progression est passionnante et rythmée, servie par une écriture hors pair mettant l'histoire au centre du propos. Un excellent divertissement, blindé de testostérone et de Nazis, à ne pas mettre devant tous les yeux !
+
LES POINTS FORTS
LES POINTS FAIBLES
-
+ L'HISTOIRE ET LES PERSONNAGES MÉMORABLES

+ DES SCÈNES CULTES, DIGNES DE TARANTINO

+ UNE ACTION MAÎTRISÉE DE BOUT EN BOUT
- LES VILLES AMÉRICAINES PAS SI OUVERTES FINALEMENT

- LEVEL DESIGN REFOURGUÉ AU STAGIAIRE ?

- DES NAZIS UN PEU TROP CRÉTINS
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