Test jeu vidéo
Publié le 10/06/2024 à 12h54 par Pikminouchon
Max Mustard
7,5 /10
PLATEFORME
ÉDITEUR DU JEU VIDÉO

ACTION

Les jeux de plate-formes en VR sont une denrée rare... "Max Mustard" est un nouveau venu dans le genre, issu du studio australien Toast Interactive, qui s'est fait connaître grâce à Richie's Plank Experience et ses videos virales amusantes.
En développement depuis 4 ans, "Max Mustard" est donc un jeu d'action plate-formes où vous incarnez une jeune fille bondissante équipée de réacteurs sous ses chaussures. Le jeu est très classique dans son approche et ne s'embarrasse d'aucun scénario, ou presque : tout est prétexte pour traverser 40 niveaux, battre 4 boss et collecter une énorme quantité de pièces destinées à acheter un meilleur équipement sensé vous faciliter la vie...

Le joueur éclairé saisira bien vite les nombreuses sources d'inspiration de l'équipe de développement : "Astrobot" bien entendu (sur PsVR) mais aussi, et surtout "Crash Bandicoot" (PsOne) pour les niveaux en couloir et Super Mario 3D Land pour l'inspiration globale. En effet, le très sous-estimé jeu de Nintendo, à l'époque sorti sur 3DS, était un des rares représentants du genre à se jouer en 3D stéréoscopique : il innovait beaucoup et tentait une approche intéressante de la vision en relief. Clairement, "Max Mustard" reprend de nombreuses idées de ces jeux, sans compter le petit côté "Megaman" des décors urbains et la carte des niveaux rappelant celle de "Super Mario Bros.3". Même s'il a sa propre identité, ce genre de petits clins d'oeil ravira d'emblée les fans de tout ces jeux... ou les plus nostalgiques.

Max Mustard immerge donc le joueur dans un monde fatalement coloré, tout en rondeur et parfois, enfantin. Les décors sont très agréables à découvrir (la forêt, la ville, l'usine, le volcan, etc...) avec des thématiques efficaces, à défaut d'être révolutionnaires. Idem pour les monstres rencontrés : rien d'affolant mais c'est assez varié et toujours mignon. Max peut leur sauter dessus façon Mario, leur balancer des coups de pieds voire user de ses rétro-fusées pour les éliminer : dans tous les cas, il faudra passer dans la boutique avant d'acheter (éventuellement) les upgrades désirées. Rien n'est obligatoire bien entendu mais il faudra bien faire quelque chose de la montagne de pièces qui s'accumulent au fil de la partie ! En effet, notre jeune héroïne récoltera un joli pécule : des pièces jaunes ou bleues (en valant 5...), mais aussi les fugaces pièces rouges. Il y a également 3 créatures emprisonnées à dénicher et à délivrer dans chaque niveau : un petit goût de revenez-y agréable mais que l'on remplira sans trop de problème... tout comme le jeu d'ailleurs ! Les 40 niveaux se laissent découvrir et explorer avec beaucoup de plaisir en 5 ou 6 heures de jeu seulement, sans compter les petites missions bonus à réussir : celles-ci permettent de tirer sur des cibles avec un pistolet à ventouse que l'on retrouve également en cours du jeu : à la clef, encore des pièces et une créature bonus.

Dans l'ensemble, chaque niveau est une réussite : le level design est très bon, chacun s'articulant autour d'une idée de gameplay précise. Rien de fou ou de jamais vu, mais on appréciera cette efficacité thématique ! Parfois, les niveaux proposent de chevaucher un véhicule et de tirer sur des cibles en même temps : ils sont vraiment excellents ! Il y a également une sorte de pistolet-aspirateur dans de rares niveaux tout aussi réussis. Conçus tels de longs couloirs (on peut parfois apercevoir la sortie, tout au fond...), tous les niveaux proposent évidemment leur lot de pièges et de secrets. Certaines pièces bleues sont placées dans des endroits plus reculés mais on peut très bien les zapper plutôt que de tenter la mort. D'ailleurs, le game over n'existe pas : on revient toujours au dernier check-point validé, histoire de repartir de plus belle. On conserve même les pièces déjà acquises... Cela dit, à la longue, on n'essaiera pas forcément de toutes les attraper, ces pièces n'étant jamais bien rares, sauf si l'on souhaite acheter un upgrade plus rapidement (coup de pied, cœur supplémentaire, course plus rapide, etc...). En fait, la récompense n'en vaut pas souvent le risque, sauf pour le beau geste.

Côté technique, rien à redire : les animations sont très soignées, à l'image des décors et des graphismes aux nombreuses influences. Le jeu, par contre, n'est pas du tout doublé et il faut bien avouer que la jeune demoiselle manque d'interaction avec le joueur. On est bien loin de ce qu'on pouvait faire dans Moss, quand on pouvait taper des "high five" avec Quill ou lui faire coucou... et ça manque carrément dans Max Mustard : on ne ressent presqu'aucun attachement à l'héroïne de cette aventure. Dans le même ordre d'idée, les musiques sont assez génériques voire quelconque, à l'exception du thème principal : dommage.
Enfin, comme souvent, on regrette que le jeu ne soit pas optimisé pour le Quest 3, dès son lancement : les développeurs ont promis un nouveau pack de textures rapidement mais il faut avouer qu'un petit coup de QGO (Quest Games Optimizer) n'est pas de trop pour gommer un vilain aliasing.
En fait, le gros problème vient le plus souvent de la caméra : il faut acheter, dans le jeu, la possibilité de bouger cette dernière manuellement mais ce n'est pas toujours pratique dans les endroits encaissés. Pire, on ne peut pas en régler la hauteur : quand Max se tient sur des plate-formes élevées, on ne voit où elle se déplace réellement, total on joue à l'aveugle. Quant aux sauts, l'ombre de Max aide bien à se situer sauf quand celle-ci se faufile « sous » la caméra et sort carrément de notre champ de vision : il faut alors la resituer en dessous de notre regard, ce qui peut nuire à l'action et au rythme général du jeu.

Au global, "Max Mustard" est pourtant une jolie réussite : des niveaux nombreux, variés, proposant un level design de grande qualité. Pas vraiment difficile pour les pros de la plate-forme, il s'adresse aux jeunes joueurs ou à ceux qui ont gardé leur âme d'enfant. On regrettera un léger manque de personnalité et une OST au diapason. Peu importe, finalement : le contrat est largement rempli par Toast Interactive et on espère que ce jeu sera les prémices d'une belle saga...
+
LES POINTS FORTS
LES POINTS FAIBLES
-
+ UN PLATE-FORMER EFFICACE EN VR, C'EST ASSEZ RARE !

+ UN LEVEL DESIGN SOUVENT AU TOP

+ UNE VARIÉTÉ APPRÉCIABLE SUR 40 LONGS NIVEAUX

+ LES NOMBREUSES INFLUENCES

+ TECHNIQUEMENT ASSEZ RÉUSSI
- UN PEU FACILE POUR LES BONS JOUEURS

- UN LÉGER MANQUE DE PERSONNALITÉ

- UNE OST PAS TOUJOURS À LA HAUTEUR

- LA CAMÉRA PARFOIS PERFECTIBLE

- LE MANQUE D'OPTIMISATION QUEST 3 EN DAYONE
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