Mamie Ruth décide d'emmener ses pensionnaires en vacances chez son ami le docteur Hal Rockwell. Elle compte sur lui pour aider la petite amie de Belial qui est sur le point d'accoucher. Mais la tranquillité de la maisonnée est vite troublée par la cupidité des shérifs locaux qui souhaitent empocher le million de dollars pour la capture des frères Bradley...
10 ans après le film original, Frank Henenlotter met fin à sa saga avec un troisième volet des aventures des frères Bradley. Le cinéaste affine la dérision et le carnage dans lequel il s'est embarqué une décennie plus tôt sans guère plus d'ambition, ni plus de budgets.
Une fois de plus grotesque et trash, le cinéaste, souhaite avant tout jouer avec les codes de l'horreur et dépoussiéré le coté underground New-yorkais qui sevrait de toile de fond dans le premier opus pour une Géorgie plus campagnarde. Ici, il flirtera même avec l'érotisme, proposant de nombreux plans de poitrines féminines, arborant ainsi les symboles de toute une époque. L'intrigue est centrée sur une éventuelle nouvelle progéniture, le film ne déborde cependant pas de très bonnes idées et le jeu des comédiens ne semble pas non plus s’être très professionnalisé au cours des épisodes, dommage.
La fin de cette trilogie parait avoir mis un terme à la carrière du cinéaste, volontaire ou non ? Telle est la question.
Pour conclure comme d'habitude sans spoils, je souhaites avant tout, recommander ce troisième opus aux fans des deux premiers films, afin qu'ils puissent trouver une issue aux aventures rocambolesques des personnages. Mais aussi aux nostalgiques du cinéma de série Z des années 90, puis aux cinéphiles assoiffés d'œuvres hors normes et complètement barrés. En revanche, ce sera plus difficile de convaincre de jeunes spectateurs habitués aux films réalisés en found footage d'aujourd'hui.
