Critique film
Publié le 13/10/2025 à 18:03 par Grégory

Komodo

Affiche
6,5 /10
Enfant, Patrick a perdu ses parents, alors qu'ils passaient les vacances sur l'ile de l'Emeraude. Unique temoin de leur disparition, le jeune Patrick occulte de sa memoire ce souvenir traumatisant et se refugie dans un profond mutisme. Le docteur Victoria Juno, une jeune psychologue, decide de ramener Patrick sur l'ile pour y raviver les souvenirs enfouis au plus profond de sa memoire. Arrives sur l'ile inhabitee, Victoria et Patrick se sentent epies. Ce sentiment inconfortable se mue bientot en une certitude plus oppressante: la menace se terre au coeur des hautes herbes.
Sorti à la fin des années 90, "Komodo" fait partie de ces films qui surfent sur la vague des créatures monstrueuses popularisée par "Jurassic Park". Michael Lantieri, qui avait justement travaillé sur les effets spéciaux du film de Spielberg, tente ici de donner vie à des varans géants devenus prédateurs d’une petite communauté isolée.

On sent dans "Komodo" une vraie ambition visuelle pour l’époque : les effets numériques mélangés à des animatroniques offrent des créatures crédibles et parfois inquiétantes. Le réalisateur parvient à créer une atmosphère tendue, notamment grâce à la photographie sombre et à l’isolement de l’île, qui accentuent la sensation de danger permanent.

Kevin Zegers, alors très jeune, incarne le protagoniste avec une certaine sincérité. Son personnage, marqué par un drame personnel, sert de fil conducteur émotionnel au récit. Même si son jeu peut sembler un peu limité par moments, il reste attachant et contribue à donner de l’humanité dans un film qui pourrait sinon se réduire à une succession d’attaques.

Le scénario, en revanche, reste assez classique : un groupe de survivants, une menace animale, une fuite éperdue… rien de vraiment nouveau. Le rythme souffre parfois de longueurs, et certaines scènes paraissent trop prévisibles. Mais il y a une sincérité qui transparaît : celle d’un film de monstres assumé, qui cherche à divertir plus qu’à révolutionner le genre.

En somme, "Komodo" est une série B honnête, qui ne cache pas ses limites mais offre quelques séquences de tension efficaces et des créatures bien réalisées pour son époque. Ce n’est pas un chef-d’œuvre, mais un petit plaisir coupable pour les amateurs de cinéma de créatures.
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