Critique film
Publié le 27/07/2015 à 11h55 par Fred
Howard The Duck… Une Nouvelle Race de Héros
7 /10

Téléporté de son quotidien douillet par une mystérieuse force cosmique, Howard The Duck, le canard extra-dimensionnel fan de bière et de cigares, débarque sur notre planète, à Cleveland, au milieu des humains. En plus de s’habituer à sa nouvelle vie en compagnie de la rockeuse Beverly (Lea Thompson) et du scientifique Phil (Tim Robbins), le voilà obligé de prendre l’humanité sous son aile et de lutter contre d’étranges menaces.

Adapté en 1986 par Georges Lucas (à la production) et Willard Huyck (à la réalisation), "Howard The Duck" se traîne depuis sa sortie une réputation de nanard abyssal. Véritable accident commercial (et critique), le film ne rapporte que peu d’argent et Georges Lucas se voit obligé de vendre la division informatique de LucasFilm (qui deviendra plus tard Pixar) à Steve Jobs pour renflouer les caisses. Le temps à fait son effet et le statut de "Howard The Duck" semble passé de navet irregardable à film culte (voir les deux simultanément). L’apparition du canard de l’espace dans une scène post-générique des "Gardiens de la galaxie" ayant fortement contribué à son retour en grâce.

Personnage créé en 1973 par Steve Gerber pour l’écurie Marvel, "Howard The Duck" est un canard anthropomorphe qui a été projeté sur la Terre depuis sa planète d’origine « DuckWorld » via une faille spatio-temporelle. Howard n’entre pas dans le genre typique du super-héros habituel, il n’a pas de pouvoir si ce n’est une grande habileté avec les arts martiaux (sa spécialité étant le Quack-Fu).

Première véritable adaptation sur grand écran d’un personnage Marvel, "Howard The Duck" porte indubitablement la patte de Georges Lucas (on voit nettement les références évidentes à "Retour vers le futur"à travers le film). Avec un look kitsch et daté typique des productions des années 80, le film relève plus de la comédie burlesque que du film du super-héros. Howard va faire équipe avec Beverly (Lea Thompson, en sexy rockeuse) et Phil (Tim Robbins, en scientifique déjanté) pour contrer l’invasion de la planète Terre par des extraterrestres belliqueux appelé «Dark OverLord».
Moins trash et extrême que dans le comics, l’adaptation oscille entre des choix de production qui vont du pire vers le meilleur. Certains effets spéciaux, particulièrement le costume du canard, apparaissent instantanément à côté de la plaque (même pour l’époque) : un costume dans lequel se trouve un acteur de petite taille (Ed Gale) qui pâtit d’une finition grossière et peu crédible. Alors que la créature final (créé par Phil tippett) animé en pixilation a été bien gérée et est reste une des plus belles réussites du film.
Coincé entre une orientation vers un jeune public et une satire potache pour adultes, Les producteurs semblent s'être perdu dans leurs choix artistiques. La romance entre un canard et Lea Thompson (et particulièrement la scène dans le lit), les cabotinages de Jeffrey Jones et les aspects plus sombres (proche du film Noir) du scénario finissent de transformer le long métrage en un ovni cinématographique unique.

Longtemps invisible, "Howard The Duck" fait son retour par la grande porte. Entre kitsch absolu et mauvais choix de production, le film est marqué par son époque et les années ont fini par en faire un nanard sympathique qui mérite de figurer comme objet de curiosité dans la collection de tous cinéphiles.

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