Critique film
Publié le 06/05/2025 à 11:36 par Grégory
La Nuit des Maléfices

7,5 /10
Angleterre, XVIIIème siècle. Dans un petit village, un jeune homme affirme avoir vu le Diable. Le juge du comté n'y prête pas attention. Mais soudain, des événements anormaux se déroulent : les villageois sombrent dans la folie, et des jeunes femmes se voient affligées de marques sur le corps. C'est alors qu'un groupe mené par la jolie Angel Blake pratique d'étranges cérémonies funèbres.
Sorti en 1971, "La Nuit des Maléfices" est un OVNI cinématographique à la croisée du film d'horreur folklorique, du conte macabre et du drame psychologique. Porté par une atmosphère vénéneuse et une mise en scène subtilement inquiétante, ce film injustement méconnu s’impose aujourd’hui comme une œuvre culte du cinéma britannique d’épouvante.
Dès les premières minutes, Piers Haggard installe un climat de malaise diffus : dans un village rural du XVIIe siècle, une étrange découverte dans un champ (une sorte de crâne démoniaque recouvert de fourrure) marque le début d’une descente aux enfers. Lentement, les adolescents du coin tombent sous l’influence d’une force démoniaque, s’organisant en secte païenne, tandis que les adultes impuissants peinent à comprendre ce mal rampant.
La force du film réside dans sa capacité à évoquer l’horreur sans jamais sombrer dans la démonstration gratuite. Ici, le surnaturel n’est pas une déferlante spectaculaire, mais un poison lent, qui s’infiltre par les regards, les silences, les rituels étranges dans les bois. Linda Hayden, dans le rôle d’Angel Blake, incarne avec une intensité troublante cette jeunesse possédée, entre sensualité dérangeante et cruauté enfantine.
La photographie, baignée dans des lumières naturelles et des teintes terreuses, capte avec une rare justesse la beauté inquiétante des paysages anglais, transformant chaque bosquet en lieu de menace latente. La musique, signée Marc Wilkinson, joue habilement sur les dissonances et les chœurs éthérés, renforçant le caractère presque liturgique de certains passages.
Sous ses airs de film d’horreur rural, "La Nuit des Maléfices" questionne en creux les tensions entre la foi chrétienne et les croyances païennes, l’innocence et la corruption, l’ordre et le chaos. Le Mal n’est pas ici une créature tapie dans l’ombre, mais une contagion morale, insidieuse, qui gangrène les âmes et les certitudes.
Bref, "La Nuit des Maléfices" n’est pas un film qui fait sursauter. C’est un film qui dérange, qui rampe sous la peau et laisse une impression persistante de trouble. Un bijou du folk horror, porté par une ambiance unique et une mise en scène subtilement perverse. Une œuvre à redécouvrir absolument, surtout à l’heure où le genre revient en force. Un classique méconnu, mystérieux et envoûtant, à ne pas regarder la nuit… ou alors, avec un crucifix à portée de main.
Dès les premières minutes, Piers Haggard installe un climat de malaise diffus : dans un village rural du XVIIe siècle, une étrange découverte dans un champ (une sorte de crâne démoniaque recouvert de fourrure) marque le début d’une descente aux enfers. Lentement, les adolescents du coin tombent sous l’influence d’une force démoniaque, s’organisant en secte païenne, tandis que les adultes impuissants peinent à comprendre ce mal rampant.
La force du film réside dans sa capacité à évoquer l’horreur sans jamais sombrer dans la démonstration gratuite. Ici, le surnaturel n’est pas une déferlante spectaculaire, mais un poison lent, qui s’infiltre par les regards, les silences, les rituels étranges dans les bois. Linda Hayden, dans le rôle d’Angel Blake, incarne avec une intensité troublante cette jeunesse possédée, entre sensualité dérangeante et cruauté enfantine.
La photographie, baignée dans des lumières naturelles et des teintes terreuses, capte avec une rare justesse la beauté inquiétante des paysages anglais, transformant chaque bosquet en lieu de menace latente. La musique, signée Marc Wilkinson, joue habilement sur les dissonances et les chœurs éthérés, renforçant le caractère presque liturgique de certains passages.
Sous ses airs de film d’horreur rural, "La Nuit des Maléfices" questionne en creux les tensions entre la foi chrétienne et les croyances païennes, l’innocence et la corruption, l’ordre et le chaos. Le Mal n’est pas ici une créature tapie dans l’ombre, mais une contagion morale, insidieuse, qui gangrène les âmes et les certitudes.
Bref, "La Nuit des Maléfices" n’est pas un film qui fait sursauter. C’est un film qui dérange, qui rampe sous la peau et laisse une impression persistante de trouble. Un bijou du folk horror, porté par une ambiance unique et une mise en scène subtilement perverse. Une œuvre à redécouvrir absolument, surtout à l’heure où le genre revient en force. Un classique méconnu, mystérieux et envoûtant, à ne pas regarder la nuit… ou alors, avec un crucifix à portée de main.


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