Critique film
Publié le 23/05/2015 à 21h19 par Jérémy
White Bird
6 /10

Kat Connors a 17 ans lorsque sa mère disparaît sans laisser de trace. Alors qu’elle découvre au même moment sa sexualité, Kat semble à peine troublée par cette absence et ne paraît pas en vouloir à son père, un homme effacé. Mais peu à peu, ses nuits peuplées de rêves vont l’affecter profondément et l’amener à s’interroger sur elle-même et sur les raisons véritables de la disparition de sa mère…

"White Bird" est le onzième long métrage de Gregg Araki, il adapte ici le roman "Un oiseau blanc dans le blizzard" de Laura Kasischke. Le cinéaste a été bouleversé par l’aspect à la fois lyrique et poétique de l'ouvrage, et que Laura Kasischke a une façon impressionniste d’appréhender le monde. Le réalisateur s'est senti obligé à adapter ce livre tellement cet état d'esprit est très cinématographique. C'est déjà un très bon point de départ de voir le metteur en scène très motivé pour mener à bien ce projet. L'ouverture du film nous fait rentrer dans le vif du sujet, de façon courte, simple mais efficace. Le regard troublant de Eva Green fait son effet dès sa première apparition. On plonge de manière aisée dans l'histoire, on découvre petit à petit une famille banale (en apparence) mais qui finalement à l'air d'avoir pas mal de secrets. Le mystère plane tout au long du film jusqu'à la fin, c'est plutôt bien mené dans l'ensemble. Gregg Araki nous pond un espèce de teen-movie à la sauce girly mais qui a tout de même des moments et des dialogues très crus, ce qui est original pour ce genre de film. En ce qui concerne justement les dialogues, on peut reprocher toutefois le manque d'imagination car parfois on entre dans des clichés qui sont limite cucul et c'est bien dommage. En ce qui concerne la mise en scène on peut dire que le cinéaste ne déçoit pas, on reconnait sa patte avec ses plans rapprochés, l’utilisation des couleurs ou encore la centralisation de l'histoire sur l'adolescence, on est très proche de son précédent film "Kaboom". Le seul petit reproche qu'on peut faire est peut être sur le dernier quart d'heure du film où tout s'accélère un peu trop vite et un peu trop facilement. Par contre, il faut souligner le très bon travail au niveau du montage, cela donne un rythme fluide et haletant. La bande originale y contribue aussi avec la crème de la pop de la fin des années 80, on y trouve The Cure ou encore Tear for Fears.
Au niveau de la distribution on a en tête la jeune actrice Shailene Woodley ("Nos Etoiles Contraires"...) qui est très convaincante dans le rôle de la jeune fille qui découvre l'amour, tandis que sa mère et son père se dispersent en vain, sa sensualité fait son effet. A ses côtés on a donc Eva Green qui est toujours aussi gracieuse et mystérieuse, le réalisateur l'a voulait à tout prix pour le rôle de la mère et ce même si le personnage a dix ans de plus que l'actrice. Christopher Meloni est certainement la seule ombre au tableau dans cette distribution, il ne correspond pas au personnage que ce soit physiquement mais même dans son jeu et c'est bien dommage.
En résumé, "White Bird" est un bon film dans l'ensemble qui se veut envoûtant mais qui souffre tout de même de quelques maladresses...

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