Dans un futur lointain, l’humanité part à la conquête de nouvelles planètes habitables. L’entreprise Exor est chargée d’organiser la vie dans ces nouveaux mondes. Mais un jour, Kane, un de ses principaux lieutenants, découvre que la planète OSIRIS, qui héberge sa fille, est menacée par un virus mortel. Il se lance alors dans une course contre la montre pour la sauver.
Réalisé par Shane Abbess, spécialiste des DTV de science-fiction et fantastique ("Infini", "Gabriel"), "Osiris, la 9ème Planète" est un film de genre peu surprenant, mais qui remplit son cahier des charges et témoigne d'une sincérité dans sa démarche.
Le scénario reste certes classique mais la narration en chapitre distinct, ainsi que sa temporalité décousue permet de créer un suspense jusqu'à sa séquence finale.
Quant aux personnages, ils sont assez bien développés. On s'attache au héros prêt à tout pour retrouver sa fille. La relation père / fille est d'ailleurs intéressante et évite les clichés faciles et larmoyants. Pour incarner le lieutenant Kane, Daniel MacPherson a le charisme nécessaire pour le rôle sans forcer sur une virilité à outrance. A ses côtés, l'ancien prisonnier Sy intrigue et nous touche par son histoire personnelle. Kellan Lutz (l'ancien vampire Emmett de "Twilight") se révèle convaincant en barbu au gros bras, mais au grand c½ur. Il semble s'être débarrassé de ses tics de surjeu qui lui faisait défaut, notamment dans le "Hercule" de Renny Harlin. Notons aussi la présence d'Isabelle Lucas au casting. Actrice que l'on a pu voir dans la relecture récente du "Magicien d'Oz", "Emerald City" et l'avant dernier Terrence Malick, "Knight of Cups".
Côté ambiance, le film se déroulant sur une planète au climat désertique, on pense forcément au premier "Mad Max". Notamment dans les scènes où les criminels tout de cuir vêtus traversent le désert dans un véhicule de fortune.
Mais la bonne surprise de "Osiris, la 9ème Planète" se trouve surtout dans ses effets spéciaux qui ne sont jamais ringards. Que ça soit les vaisseaux ou les créatures, ils restent soignés et n'empiètent pas sur l'histoire.
Bref, "Osiris, la 9ème Planète" ne révolutionne pas le genre auquel il appartient, mais il devrait plaire aux férus de science-fiction.