Critique film
Publié le 28/12/2015 à 15h34 par Ciné Vor
Le Spectre de Frankenstein
8 /10

En 1901, les habitants du village de Frankenstein sentent qu'ils sont sous une malédiction et attribuent tous leurs problèmes sur le monstre de Frankenstein. Les rumeurs circulent sur Ygor qui est toujours vivant et apparemment en essayant de faire revivre le monstre. Les villageois font pression sur le maire pour leur permettre de détruire le château de Frankenstein. Ygor (Bela Lugosi) tente de mettre en place une certaine résistance, mais les villageois se précipitent aux portes et commencent à détruire le château. Ygor, fuyant à travers les catacombes, trouve le monstre sorti de sa tombe sulfuré par les explosions. L'exposition au soufre affaibli le monstre mais aussi le préserve. Invisible pour les villageois, Ygor et le monstre fuient le château à la campagne environnante; là, ils rencontrent un orage puissant. Le monstre est frappé par un coup de foudre, mais au lieu d'être lésés par elle, il semble être rajeuni. Ygor décide de trouver Ludwig, le deuxième fils de Frankenstein original, pour aider le monstre.

C’est Erle C. Kenton ("L’Île du Dr. Moreau") qui réalise cette suite directe du "Fils de Frankenstein" et cette fois-ci, la créature est campée par Lon Chaney Jr. qui est plus connu à l’écran sous les traits du loup garou. Quant à Bela Lugosi, qui lui, est plus célèbre pour ses interprétations de Dracula, il reprend son rôle d’Ygor pour la seconde fois.
Boris Karloff n’est donc plus de la partie, mais Lon Chaney Jr. ne s’en tire pas si mal, il semble, en revanche, beaucoup plus grand que le monstre des 3 premiers volets. Son interprétation est remarquable et il a eu la chance de jouer cette fabuleuse scène mémorable, où la créature monte sur un toit avec une petite fille dans ses bras pour l’aider à récupérer son ballon. Une scène de toute beauté, à la fois poétique, effrayante et surprenante.
La bobine semble avoir un peu plus souffert que les films précédents, même si le travail de restauration est plus que remarquable, on constate que plus de défauts dû à l’usure du temps apparaissent à l’écran. Plus de soixante-dix ans après sa sortie le film bénéficie toujours d’une photographie sublime quant à la mise en scène brillante, permet de constater qu’elle a inspiré nombre de réalisateur par la suite.
L’histoire semble reprendre les mêmes codes que d’habitude, ressuscitant une fois de plus la créature et l’assistant du célèbre docteur Frankenstein Ygor. Elle dévoile aussi que le célèbre docteur avait un autre fils et qu’il souhaiterait rétablir ses lettres de noblesse à travers une nouvelle folie scientifique dont l’idée fut minutieusement amenée par l’assistant de son père, près à tout pour devenir immortel.
C’est un quatrième volet court, mais réussi, malgré son manque d’innovations, le film reste plaisant et divertissant.

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