Critique film
Publié le 14/07/2016 à 15h34 par Kévin Aubin
Café Society
9,5 /10

New York, dans les années 30. Coincé entre des parents conflictuels, un frère gangster et la bijouterie familiale, Bobby Dorfman a le sentiment d'étouffer ! Il décide donc de tenter sa chance à Hollywood où son oncle Phil, puissant agent de stars, accepte de l'engager comme coursier. À Hollywood, Bobby ne tarde pas à tomber amoureux. Malheureusement, la belle n'est pas libre et il doit se contenter de son amitié. Jusqu'au jour où elle débarque chez lui pour lui annoncer que son petit ami vient de rompre. Soudain, l'horizon s'éclaire pour Bobby et l'amour semble à portée de main…

Le grand réalisateur qu'est Woody Allen et qui nous offre chaque année une de ses œuvres cinématographiques, nous invite ici au voyage. Un voyage dans les années 30 et plus précisément dans le Hollywood tel qu'on le connaît aujourd'hui, celui des grandes mondanités et de tous les excès.

Pour nous immiscer dans ce monde si fermé, on suit le parcours d'un homme qui n'aspire pas à tous ces batifolages mais à changer de vie pour la vivre autrement.
D’emblée, nous nous identifions donc très facilement à ce jeune homme respirant la joie de vivre et curieux de découvrir le monde autre que celui qu'il connaît déjà.

C'est donc un voyage en grande pompe dans lequel nous sommes conviés pendant 1h30.
Durant ce voyage ou plutôt cette ballade, nous découvrons comme ce jeune homme le Hollywood des années 30 à savoir des personnages très atypiques, des endroits sublimes, des musiques endiablées, des histoires qui s'entrecroisent, et surtout les clubs particulièrement prestigieux faisant écho au titre du film.

La réalisation de Woody Allen est unique tant elle dégage une atmosphère douce et délicate qui nous transporte de bout en bout.
Déjà la lumière est d'une beauté saisissante dans les tons associés aux couleurs chaudes et la photographie est juste parfaite pour un saut dans le temps comme si nous y étions.

L'histoire quant à elle est très légère comme si nous lisions une petite note à notre attention le temps d'un instant. C'est ça d'ailleurs, l'instant, celui que nous savourons avec délectations et que nous aimons nous souvenir indéfiniment.
Ici, il est question d'amour et pour un tel sujet M. Allen était bien l'homme de la situation.

Concernant le casting, tous les acteurs sont excellents et en tête Jesse Eisenberg qui électrise l'écran de sa présence et de son jeu tout en subtilité.

Que dire d'autre hormis que ce film invite au voyage tout simplement et qu'il serait idiot de passer à côté d'une telle invitation.

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