Critique film
Publié le 31/07/2017 à 16h32 par Ciné Vor
An American Trilogy
7,5 /10

"The Activist" : Pendant l'insurrection de Wounded Knee en 1973 aux Etats-Unis, deux activistes Indiens sont mis en détention. En prison ils doivent faire face à la menace des deux policiers qui les surveillent et collaborer avec la jeune avocate chargée du dossier. Pour quelles raisons recevront-ils la visite d'un conseiller du Président Nixon ? D'un sénateur ? D'une star Hollywoodienne ? La tension monte dans ce poste de police éloigné de tout. "NY84" : Trois jeunes artistes, Kate, Anton et Keith, libres, insouciants, amis et amants, font la fête dans le New York underground du début des années 1980. La fête se termine en 84, quand Anton et Keith contractent une mystérieuse maladie appelée le "cancer gay". Nous les suivons dans leur intimité et leurs émotions, au moment où le trio perd sa jeunesse et son innocence. "Hacker’s Game" : Ce "techno thriller" moderne et d actualité nous conduit avec suspense dans le monde de Soyan, un hacker employé par une société de cyber-sécurité qu il vient de pirater, et de Loise, une cyber-détective. Loise et Soyan vont tomber amoureux et s embarquer dans une relation dangereuse lorsque l employeur de Soyan lui demande de couvrir les actions d un vendeur d armes que Loise doit contribuer à arrêter. Vivant dans un monde virtuel, ils devront tout risquer pour un amour réel.

"The Activist" :
Sortie en 2014, ce film est le premier long-métrage du cinéaste français Cyril Morin, habituellement, il est compositeur de musiques de films et de séries TV. On lui doit notamment les bandes-originales de "Borgia" et "La Petite Jérusalem", parmi tant d’autres. "The Activist" brosse un huis clos très théâtral, qui met en avant une des pages sensibles de l’histoire américaine. Avec une certaines maîtrise et une belle subtilité, il décompose la psychose de l’Amérique des années 70, qui se méfie de tout le monde en proie à la fin de la guerre du Viêtnam, à une économie malmenée, et une crise d’identité culturelle.
Au casting, on retrouve Michael Spears vu dans "Danse avec les loups". Ce premier film militant se veut généreux, saisissant, et maîtrisé.

"NY84" :
Troisième film engagé de Cyril Morin, "NY84", suit trois jeunes artistes dans leur intimité et leurs émotions dans le New-York Underground du début des années 80. Alors qu’ils semblent heureux dans une époque de liberté sexuelle, de pensée et de vie, ils se retrouvent confrontés à une maladie qui les entraînera vers un point de non-retour.
Pitof ("Vidocq") est à la lumière et à la technique, il propose un travail remarquablement soigné, sublimant la mise en scène de Morin. Le film dépeint un triangle amoureux, juste et réaliste, tout en dénonçant le laxisme du gouvernement américain face au virus du Sida. C’est une œuvre qui vous prend les tripes et les retourne, afin de vous faire réaliser la souffrance d’une jeunesse qui ne demandait qu’à vivre pleinement.
Sombre et émotionnelle, elle vous fera verser une larme, née du dégoût pour le mépris, mais également de tendresse due à l’amour et à l’amitié.

"Hacker’s Game" :
Ce film-là est le second de la carrière du cinéaste Cyril Morin, une fois de plus engagé, il dénonce la puissance des grosses sociétés. Morin décide de placer face à l’une d’elle un hacker brillant, pourtant, il se trouve pris au piège d’un chantage, alors qu’il entame une idylle amoureuse avec la belle Loise. Cette fois-ci, l'intrigue est beaucoup plus simplette, nous assistons à une sorte de biographie du pauvre sur un Snowden de l’ombre. Mais le film tire son épingle du jeu, exploitant habilement la manipulation et le message clair et net, sur la capacité de fausses informations mises en ligne, afin de détourner la ou les vérités.
On ressent toutefois, le gros manque de moyens de cette production, effets spéciaux et huis clos le font clairement ressentir. La belle et talentueuse Pom Klementieff ("Les Gardiens de la Galaxie 2") et le généreux Chris Schellenger ("NY84"), se sortent très bien de ces difficultés et brillent par leurs jeux dans ce techno-thriller, qui lui, est malheureusement, et ce, malgré le travail technique de Pitof, un peu décevant.
En effet, l’œuvre manque totalement d’épaisseur, et cela est bien dommage, car la base est bonne, mais l’audace n’est guère exploitée. Cela dit, le divertissement est plaisant.

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