Test jeu vidéo
Publié le 08/06/2021 à 11h28 par Pikminouchon
Maneater (Switch)
7,5 /10
PLATEFORME
ÉDITEUR DU JEU VIDÉO

RPG

On l'aura attendue longtemps cette version Switch de "ManEater" ! Promis depuis un bon bout de temps et arrivant plusieurs mois après la version PS4, le requin affamé échoue finalement sur les rivages (embouteillés) de l'hybride de Nintendo. Et il a les crocs !

Si vous avez lu notre test de la version PS4, vous savez déjà ce que l'on a pensé de la version "De Salon" : ne tournons pas autour du bocal, "ManEater" sur Switch garde les qualités et les défauts qu'on lui connaît.
Rien n'a changé : vous incarnez toujours un bébé requin bouledogue qui a soif de vengeance, dévorant tout sur son passage et croissant en conséquence. Naviguant dans les eaux troubles d'un quelconque état du sud des Etats-Unis, vous croquerez tout ce qui aura l'imprudence de croiser vos mâchoires... jusqu'aux bouées licornes des nageurs insouciants !

Le déroulement reste donc le même : le requin évolue dans un monde ouvert, aux environnements variés. La faune balaie tout ce qu'il est possible d'imaginer dans ces eaux et se révèle pléthorique, du petit mérou à la baleine, en passant par les crocodiles des bayous et les barracudas. Qui dit nourriture, dit mutagènes : grâce à eux, depuis votre cachette sous-marine, vous pourrez faire évoluer rapidement votre squale, parallèlement à sa croissance. Petit requin deviendra grand, très grand même ! L'évolution ne connaît pas de limite : il deviendra une machine à tuer redoutable, à la lisière de la science-fiction. Fatalement, vous pourrez aller plus loin, plus vite, sauter plus haut, manger plus gros : les grottes découvertes seront des refuges de fortune et permettront au requin d'y évoluer paisiblement avant de repartir à l'attaque. Elles font aussi office de check-point pour voyager en un éclair, histoire de pouvoir enfin collecter la plaque d'immatriculation collector qui manquait à votre collection ou pouvoir visiter un recoin que vous ne pouviez pas explorer plus tôt.

Le jeu demande donc de croquer encore et toujours, la barre de croissance faisant passer votre bébé requin à l'état d'adolescent, puis d'adulte : à ce stade, plus rien ou presque ne vous résistera, surtout pas les bateaux des pêcheurs ou leurs jet-skis. Un vrai plaisir, défoulant... en dépit d'une jouabilité grossière.

Le gameplay est inchangé : on dévore tout ce qui se présente en smashant une gâchette, on fonce avec l'autre, on esquive et on saute à la volée. Attention à ne pas se retrouver coincé sur la terre ferme et risquer l'asphyxie ! La nage est rapide, mais pas toujours précise, surtout lors des sauts, à l'aveugle. On peut certes locker sa victime mais, hélas, la caméra s'affole et décroche bien souvent. Même si on finit par s'y habituer, ce défaut reste incontournable dans un jeu où on passe son temps à traquer sa proie pour l'engloutir. Au rayon des défauts, notons la rapide répétitivité du concept: les missions annexes sont un peu toujours les mêmes, le cheminement général aussi (il faut atteindre une masse critique pour pouvoir enfin dévorer la créature qui vous barre la voie...)... Il reste toutefois cet humour très second degré, balancé par un speaker qui commente tous vos exploits et précise le mode de vie du requin... même s'il n'oublie jamais de balancer quelques bons mots bien sentis : le jeu est toujours traduit en français, mais n'est hélas toujours pas doublé. Dommage !

Techniquement, on attendait ce "ManEater" "oui, mais sur Switch !" au tournant. Le jeu étant développé sur l'Unreal Engine 4, on se demandait comment les développeurs allaient s'en sortir... Surprise : cette version est très stable et très fine graphiquement, même en nomade. En fait, le soft est même plus stable que la version PS4 à son lancement et les temps de chargement sont rapides. L'aliasing est absent et le framerate est suffisamment fluide pour immerger le joueur dans cette action frénétique. Les fonds marins sont très détaillés et variés (huit zones sont à découvrir), même si la distance d'affichage est fatalement limitée. Finalement, il n'y a guère qu'à la surface que le jeu se montre plus fade et moins joli. Enfin, la faune marine est convaincante et le jeu a un petit côté "encyclopédique" fort intéressant, même si on ne sait pas toujours s'il nous balade, entre deux vannes acerbes...

Au final, cette version Switch de "ManEater" ne trahit pas le matériau d'origine, bien au contraire : le jeu de Tripwire a été fort bien porté sur la nomade de Nintendo et se révèle même plus agréable à jouer sur le long terme. Il mélange les genres avec brio : un aspect bourrin bien défoulant, une touche de RPG pour l'évolution, et une grosse louche de monde-ouvert. Défoulant, un peu couillon et répétitif, il est aussi très original et assume pleinement un petit côté arcade qui devient trop rare... Un portage efficace, qui n'a pas pris l'eau ! Ouf !
+
LES POINTS FORTS
LES POINTS FAIBLES
-
+ TOUJOURS AUSSI BARRÉ

+ LE MIX ARCADE-RPG

+ L'HUMOUR QUI TÂCHE COMME UN ONION-RING
- LES SAUTS À REVOIR

- LA CAMÉRA QUI VRILLE TOUJOURS TROP

- LA RÉPÉTITIVITÉ INHÉRENTE AU CONCEPT
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