Sergent de la police criminelle, Rick Hunter est un flic redouté, de ceux qui sortent leur flingue avant de poser des questions. Avec sa charmante partenaire Dee Dee McCall, ils mènent la vie dure aux criminels... Espionnage, règlements de comptes, bavures policières, héritiers d'une immense fortune décimés : encore des enquêtes qui ne sont pas de tout repos pour Hunter et McCall. Mais bientôt, ils vont devoir s'associer avec la Brigade des Moeurs, pour une enquête délicate, mêlant politique, un juge de la Cour Suprême et de la prostitution. Parallèlement, le duo traque un violeur qui n'hésite pas à menacer McCall et à s'introduire chez elle pour se venger...

"Rick Hunter" est une série emblématique des années 80 qui mêle détective privé, suspense et action dans un décor urbain souvent impitoyable. Le personnage principal, Rick Hunter, incarné par l'acteur Fred Dryer ("The Independent"...), est un ancien policier reconverti en détective privé. Son charisme brut et son approche impitoyable font de lui un anti-héros par excellence. Accompagné de sa collègue et partenaire Dee Dee McCall (Stepfanie Kramer ("L'Agence tous risques"...)), Hunter se retrouve souvent au cœur d'intrigues complexes où la frontière entre le bien et le mal est floue. La série a marqué son époque par ses intrigues serrées et ses personnages attachants, mais c’est avec cette saison 5 que Rick Hunter atteint une nouvelle dimension en matière de profondeur narrative et de développement des personnages.

La saison 5 se distingue par une exploration plus poussée de Rick Hunter en tant qu’homme, au-delà du détective dur à cuire. Ses dilemmes personnels et ses luttes internes viennent nuancer un personnage qui semblait jusque-là plus enclin à la confrontation qu’à la réflexion. L'intrigue s’éloigne des simples enquêtes pour s’intéresser à la manière dont les actions de Rick influencent ses relations et son sens moral. Ce changement s’accompagne d’une dynamique renforcée entre les personnages principaux, Hunter et McCall, dont les interactions révèlent une profondeur émotionnelle insoupçonnée. Le spectateur est ainsi amené à découvrir un Rick Hunter plus humain, confronté à des choix difficiles qui affectent non seulement son métier mais aussi sa vie personnelle.

Ce qui frappe également dans cette saison, c’est l’intensité des rebondissements. Chaque épisode apporte son lot de révélations et de retournements de situation qui gardent l’audience sur le fil du rasoir. L’atmosphère tendue, soutenue par des intrigues secondaires captivantes, crée un sentiment d’incertitude qui rend l’ensemble d’autant plus captivant. La série ne se contente pas de donner au spectateur ce qu’il attend : elle le pousse dans ses retranchements, le forçant à réévaluer ses attentes à chaque tournant. Ce mélange d’action et de suspense est équilibré par des moments plus introspectifs, où les personnages prennent le temps de se remettre en question.

L’aspect visuel de la saison 5 est tout aussi réussi. La mise en scène soignée et les décors urbains sombres contribuent à l'ambiance générale de la série. La photographie, souvent granuleuse et à la lumière tamisée, donne à chaque scène une dimension presque cinématographique. Les scènes d’action, toujours présentes, sont saisissantes sans sombrer dans l'excès. Ce réalisme visuel confère une certaine gravité à l’intrigue, parfaitement en phase avec les enjeux de la saison.

Cependant, la saison n’est pas dénuée de défauts. Certaines scènes peuvent sembler un peu trop lentes, avec des moments où l’intrigue piétine. Ces passages, bien que nécessaires à l’approfondissement des personnages, ralentissent parfois le rythme de la narration. De plus, certains personnages secondaires, bien qu’intéressants, manquent parfois de développement, ce qui donne un léger sentiment de potentiel inexploité.

En conclusion, la saison 5 de "Rick Hunter" est un tournant dans l’évolution de la série. En approfondissant le personnage principal et en offrant des intrigues plus complexes, elle enrichit un univers qui semblait jusque-là bien maîtrisé. Si quelques imperfections subsistent, elles ne sont pas suffisantes pour entacher l’expérience globale. Cette saison est une réussite, à la fois captivante et émotive.