Critique film
Publié le 10/07/2015 à 13h17 par Fred
The Gambler
6 /10

Professeur d'anglais, Jim Bennett (Mark Wahlberg) est accroc aux jeux et perd régulièrement des centaines de milliers de dollars à des tables de blackjack et à la roulette. Endetté jusqu'au cou, il emprunte de l'argent à un gangster brutal nommé Neville (Michael Kenneth Williams) et met sa propre vie en gage. Pour rembourser sa dette et sauver ses proches, Bennett va plonger dans le Milieu et tenter l'impossible pour se donner une seconde chance.

Auréolé du succès du reboot de la saga de "La planète des singes" (les origines, donc), Rupert Wyatt décline l'offre de s’occuper du deuxième opus et privilégie le projet « The Gambler ».
Remake du "Flambeur" de 1974 avec James Caan (dirigé par Karel Reisz), Le film s'attache au personnage de Jim Bennett (Mark Wahlberg). Écrivain et professeur de littérature, celui-ci connu un certain succès avec son premier roman avant de devenir totalement dépendant aux jeux. Mark Wahlberg interprète un rôle border-line, entre nihilisme et volonté d'autodestruction, son personnage va pousser jusqu'au bout son principe de vie, jusqu’à provoquer les gangsters les plus dangereux de la ville. Déçu de n'être qu'un écrivain moyen, il décide que puisqu'il peut atteindre le sommet, il touchera le fond. Entre autodestruction et suicide par procuration, Jim Bennett va provoquer sa chute et pousser ses proches à prendre ses distances avec lui.
Rupert Wyatt maîtrise sa réalisation et cadre parfaitement les errements de son personnage principal entre des bars malfamés et les amphithéâtres où il dispense ses cours. Malheureusement, le scenario bien trop prévisible et utilisant quelques rebondissements trop artificiels ramène « The Gambler» au statut de petite série B.
Le casting haut de gamme (et sous-exploité) tire pourtant le film vers le haut : John Goodman, Jessica Lange ou encore Brie Larson sont parfait dans leur rôle et aurait mérité plus de place dans le long métrage.
Mark Wahlberg, qui a perdu 27 Kilos pour l'occasion, reste crédible dans son rôle et parvient à faire passer tout le spleen de son personnage sans pourtant exagéré sa prestation.

Rupert Wyatt livre une œuvre honnête et bien ficelée mais qui aurait méritée un scénario plus ambitieux, à la hauteur du casting réuni sur ce film. Malgré des recettes honorables aux États-Unis, les quelques défauts du film ont eu raison de sa sortie en salles en France, celui-ci débarque donc directement en DVD via Paramount.

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