Critique film
Publié le 23/05/2015 à 21h34 par Fred
Ip Man : Le Combat Final
7 /10

1949, Maître Ip (Anthony Wong) se rend seul à Hong Kong. Désargenté et souffrant de problème d'estomac, il s'installe dans la colonie britannique pour tenter une nouvelle vie. Refusant de créer une école de Wing Chun, ses disciples arrivent à le convaincre de continuer l’enseignement. Bientôt rejoint par sa femme, il mène une vie simple mais il va devoir relever le défi d'une école de Kung Fu rivale et faire face à la pègre de la ville...

En 2010, avec "Ip Man : La légende est Née", Herman Yau mettait en scène la jeunesse de la légende du Wing Chun. Cette fois-ci, il retrace la vie du maître des arts martiaux lors de son exil à Hong Kong depuis la région de Foshan suite à la création de la République Populaire de Chine. Issu d'une famille riche qui a été spoliée pendant l'invasion par le Japon durant la seconde guerre mondiale, maître Ip débarque à Hong Kong seul et sans argent. Plongeant le spectateur dans l'ambiance du Hong Kong des années 50, la vie du professeur d'art martiaux de Bruce Lee va être rythmée par l'enseignement de son art à ces nouveaux disciples mais il va également les guider dans les difficultés du contexte politique et économique qui embrase le Hong Kong de ces années là.
Le choix d'Anthony Wong est plutôt surprenant et étonnant pour jouer le rôle titre, celui-ci n’étant pas un artiste martial. Il apporte ainsi une dimension plutôt posé et profonde à son personnage qui va bien au delà du simple combattant. La subtilité du jeu de l'acteur et son expérience apparaissant évidente lors des différentes scènes entre Ip Man et sa femme puis dans sa relation avec une chanteuse de cabaret vers la fin de sa vie. Ayant travaillé le Wing Chun pendant un an pour préparer son rôle, il est tout aussi crédible dans les scènes de Kung Fu. A ce titre, le combat contre le maître de l’école du style de la Grue Blanche est à ce titre très réussi, la complicité avec l'acteur interprétant son adversaire, Eric Tsang (les deux acteurs ayant déjà travaillés ensemble sur d'autres films) est évidente.
La réalisation de Herman Yau prend soin de mettre en avant la chorégraphie des combats qu'il rend toujours dynamique tout en évitant l’écueil du montage épileptique. Tout comme le travail de reconstitution du Hong Kong des années 50 est mise en avant par des travellings en plan séquence et par une construction de ces cadres souvent juste et pertinente.
Le choix de narration du film du point de vue du fils de Ip Man instille une certaine nostalgie dans le long métrage et l'on peut regretter qu'une partie de la réalité des événements politiques de Hong Kong à cette période n'est pas été traitée plus en détails dans le scénario (la guerre civile, les problèmes d’insurrection...). Bien plus qu'un simple film d'art martiaux, ce nouveau métrage consacré à Ip Man se veut être une tranche de vie du maître, dans un Hong Kong magnifiquement reconstitué.

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