Critique film
Publié le 20/01/2025 à 17:02 par Grégory

Longlegs

Affiche
7 /10
L'agent du FBI Lee Harker, une nouvelle recrue talentueuse, est affectée sur le cas irrésolu d'un tueur en série insaisissable. L'enquête, aux frontières de l'occulte, se complexifie encore lorsqu'elle se découvre un lien personnel avec le tueur impitoyable qu'elle doit arrêter avant qu'il ne prenne les vies d'autres familles innocentes.
Le dernier film d’Oz Perkins, "LongLegs", s’inscrit dans la lignée des thrillers sombres et stylisés, un mélange habile entre horreur psychologique et occultisme. Avec un Nicolas Cage magistral dans le rôle d’un tueur en série énigmatique et terrifiant, le film réussit à captiver par son ambiance oppressante, bien que son scénario ne soit pas exempt de faiblesses.

L’histoire, située dans les années 1990, suit Lee Harker (Maika Monroe), une agente du FBI qui traque un tueur en série surnommé "Longlegs". Ce meurtrier, incarné par Nicolas Cage, manipule ses victimes d’une manière atroce, les poussant à commettre l’irréparable. Ce qui m’a frappé dès le départ, c’est l’ambiance : on est immergé dans un univers où tout semble imprégné de malaise. Perkins maîtrise l’art de la suggestion, en jouant beaucoup sur le hors-champ et les silences pesants.

Nicolas Cage, que j’ai toujours trouvé imprévisible et captivant, livre ici une performance mémorable. Sous un maquillage presque méconnaissable, il incarne Longlegs avec une dualité fascinante : calme et sinistre d’un côté, exubérant et terrifiant de l’autre. Ce personnage n’est pas qu’un simple tueur en série, il incarne une sorte de mal absolu, presque surnaturel. On se sent démuni face à lui, un peu comme face à une force inéluctable. Maika Monroe, de son côté, joue une héroïne vulnérable mais farouche, ajoutant une touche humaine à cette histoire sombre et impitoyable.

Le film brille par sa réalisation. Les plans sont soignés, parfois presque picturaux, avec une utilisation astucieuse de l’espace et de la lumière. Une scène en particulier m’a marqué : un plan fixe où un personnage disparaît doucement dans l’obscurité, sans un bruit. Ce genre de détails montre que Perkins sait comment créer une tension subtile mais efficace.

Malheureusement, tout n’est pas parfait. Si les deux premiers tiers du film sont captivants, le dernier acte m’a laissé un goût d’inachevé. Le dénouement, trop explicatif, casse un peu la magie en tentant de tout rationaliser. On a l’impression que le film, si riche en mystère et en non-dits, s’embourbe dans un final convenu. C’est frustrant, car le potentiel était là pour quelque chose de vraiment inoubliable.

Cela dit, je ne regrette pas le voyage. "LongLegs" n’est pas un film parfait, mais c’est une expérience qui vaut la peine d’être vécue, surtout si vous aimez les thrillers sombres et les performances d’acteurs intenses. Nicolas Cage est dans son élément, et même si l’histoire trébuche parfois, elle parvient à maintenir une tension qui vous tient en haleine.

En conclusion, "LongLegs" est un thriller ambitieux, qui séduit par sa réalisation et ses performances mais déçoit par son final en demi-teinte. Malgré ses imperfections, il reste une œuvre marquante pour les amateurs de cinéma d’horreur atmosphérique. Une expérience à la fois hypnotisante et inconfortable, qui ne laisse personne indifférent.
  VOUS AIMEREZ AUSSI :
  RECOMMANDATIONS :
  COMMENTAIRES :
Veuillez vous connecter afin d'écrire un commentaire
0 commentaire