Critique film
Publié le 29/09/2015 à 10h47 par Mehdi
Le Club des Cinq : L'Ile aux Pirates
6,5 /10

Les 5 amis se retrouvent en vacances sur une île paradisiaque. Au cours d'une partie de plongée sous-marine, ils repèrent une épave, et y trouvent une boussole. Une jeune autochtone leur apprend que celle-ci appartenait à un pirate qui a caché un trésor dans l'île. Bien vite, cette boussole suscite la convoitise d'un couple de malfrats, à la solde d'un riche promoteur qui souhaite raser le village des pêcheurs pour en faire un complexe touristique. Dès lors, nos 5 intrépides partent en quête pour sauver le peuple de leur nouvelle amie.

Fans des 2 premiers volets ? Ce troisième opus ne va pas vous décevoir, car il est dans la même veine que les deux premiers. Au programme, humour, aventure, et amitié.

Qui n'a jamais lu un tome des aventures du Club des Cinq ? Qui n'est jamais tombé sur un de ces livres à la bibliothèque ? C'est un peu comme Tintin, un incontournable de la jeunesse française des 3 dernières générations.
Et quand des producteurs allemands ont décidé d'adapter ce must au grand écran, c'est pour le plaisir des enfants, bien sur, mais aussi des nostalgiques comme votre serviteur, et de ses lectures de jeunesse.
Sauf que, pour ma part, je ne suis plus si jeune ! C'est sûrement là que le bas blesse.
Je m'explique.
Il faut reconnaître en premier lieu que l'humour dont est bourré ce film tient essentiellement à une chose : la bêtise des méchants qui passent le film entier à courir derrière nos cinq héros. L'un des running-gags est en effet la moquerie d'un perroquet envers son maître, le méchant idiot, par définition, qui suit comme un toutou sa compagne qui, elle, fait plutôt penser à Cruella d'Enfer. Ce couple improbable donne donc du fil à retordre à nos jeunes aventuriers, campés par les mêmes acteurs que précédemment, dont les personnages ont du mal à prendre du relief dans ce troisième volet, sauf à de rares exceptions (on découvre que Mick l'intello du groupe peut tomber amoureux).
Outre le caractère des protagonistes juste survolé, l'histoire en elle-même est, parfois, ponctuée d'incohérences (nos héros à peine sortis du lit courent après un cambrioleur en baskets sans qu'ils aient eu le temps de les enfiler). Ainsi, ceux-ci disparaissent pendant 24 heures sans que leur père/oncle ne les recherche. "Bah ce sont des aventuriers, même en vacances, ils doivent être occupés à mener l'enquête !"
L'enquête, parlons-en. Le prétexte du pirate ne sert qu'à introduire la vraie raison de l'enquête : comment sauver un peuple qui n'a rien demandé face à un riche promoteur sans scrupules ? Cet argument nous fait d'emblée penser aux "Goonies" et à Willy le Borgne. On ne peut pas crier au plagiat, car le club est paru bien avant le scénario de Spielberg. Mais quand même...
Une autre référence pour ce film est "Scoubidou". Ici le chien Dagobert ne parle pas, n'est pas trouillard, n'a pas de "personnalité", mais il fait bien partie de l'équipe d'enquêteurs, et les enfants, devant leur écran, ne tarderont pas à l'aimer comme Scoubi. La comparaison s'arrête là, tant les personnages du " Club des Cinq" paraissent bien effacés par rapport à leurs aînés (on aurait aimé voir un Samy dans la bande!).

"Le Club des Cinq : l'île aux pirates" n'est peut-être pas le meilleur film d'aventures pour jeune public, mais il a su prendre le meilleur du genre en matière d'humour notamment, pour que toute la famille s'y retrouve, en attendant le prochain volet de la série.

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1 commentaire
Posté par Marie le 02/10/2015 à 08h51
Tu es le meilleur Christophe tu as le sens de la critique et tu sais si bien le faire... Je ne peut que te dire bravo!!!