Critique film
Publié le 23/11/2017 à 12h20 par Floriane
La Mort dans l'âme
6,5 /10

Marc Lagnier s’accuse du meurtre de son fils qu’il adorait, mais refuse d’expliquer les raisons de son acte ; il est coupable et veut être condamné par la justice, pas la peine de chercher plus loin. Tristan Delmas, un jeune avocat dévoré d’ambition, est commis d’office pour défendre Marc malgré lui. A la recherche de la vérité, Tristan fouille les zones d’ombres d’une famille Lagnier étouffant sous les non-dits. Dépositaire d’un secret indicible, Tristan ne sortira pas indemne du procès Lagnier.

Tourné pour la télévision (France 2) "La Mort dans l'âme" est une bonne surprise dans le genre suspense à twist.

Ecrit par Marie-Anne Le Pezennec (scénariste de TF1 avec "Dolmen", "Joséphine, ange gardien", "Section de recherches"), l'intrigue navigue habillement entre les multiples révélations de l'histoire sans coups de théâtre trop marqués. Le récit en devient haletant jusqu'à sa scène finale.

Le scénario évite les clichés en plaçant l'histoire du côté du jeune et ambitieux avocat de la défense et non du flic assoiffé de justice. L'enjeu du film est alors déplacé et la morale plus ambigüe. La complexité de l'affaire amène l'avocat Stuart joué par Hugo Becker ("Chefs", "Baron Noir") dans des eaux troubles qui le front douter de lui-même et de ses convictions. Surtout face à ce père de famille (Didier Bourdon) déstabilisant dans ses retranchements. Alors que ces deux personnages et leurs confrontations sont plutôt bien écrits, on regrettera le manque de développement et l'écriture maladroite des personnages secondaires, comme la mère de la victime (Isabelle Renauld) et sa fille, Pauline (Flore Bonaventura), ainsi que certaines longueurs du récit qui atténuent son intensité.

Pour mettre en scène ce thriller on retrouve l'écrivain-réalisateur Xavier Durringer à qui l'on doit le roman "Sfumato" et le film sur Nicolas Sarkosy "La Conquête". Si on salue sa direction d'acteurs, surtout Hugo Becker et Didier Bourdon, sa réalisation s'appuyant sur une palette de couleurs bleutée classique s'avère trop transparente pour maquer.

Classique dans sa forme "La Mort dans l'âme" peut s'appuyer sur un scénario aux nombreux rebondissements, ainsi qu'à ses acteurs, dont Didier Bourdon utilisé ici à contre-emploi.

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