Critique film
Publié le 23/05/2015 à 22h57 par Fred
Grace de Monaco
5 /10

En 1956, Grace Kelly met fin a sa carrière cinématographique. Alors au somment de sa gloire, elle choisit d'abandonner le monde hollywoodien et épouse le Prince Rainer III de Monaco : Grace Kelly devient alors "Grace de Monaco". Six ans plus tard, Alfred Hitchcock lui propose un rôle dans son nouveau film "Marnie". Alors en prise aux doutes, aux difficultés dans son couple et un contexte politique tendu, Grace va se retrouver face un dilemme : peut-elle reprendre le chemin des studios de cinéma...

Après "La Môme", en 2008, Olivier Dahan renoue avec le biopic, genre qui lui valu un grand succès. Les moments intimes ou historiques retracés ne sont que fiction (le rôle politique de la princesse, la visite de Hitchcock, la présence de De Gaulle au bal de la Croix-Rouge...). Il ne faut donc pas chercher une intention de relater une vérité historique mais une interprétation d'un moment de vie via le prisme d'un auteur. En 1962, après la visite d'Alfred Hitchcock pour lui proposer le rôle principal de son nouveau film, Grace ressent à quel point son art lui manque, ce qui va mettre en exergue son sentiment d’isolement et de solitude qui l'imprègne depuis son arrivée sur le rocher. Le conte de fée se transforme alors en cage dorée dont les barreaux sont formés par la langue, le protocole, la politique et les obligations liés à son rang.
Le scénario de Arash Amel choisit de ne pas retracer la vie complète de l’ancienne actrice mais prend le partie de traiter un moment charnière où celle-ci va définitivement mettre fin à ses ambitions artistiques pour se consacrer exclusivement et pleinement à sa vie monégasque. Olivier Dahan parvient à signifier cette solitude en isolant au maximum Nicole Kidman (au visage quasi figé) dans son cadre pour ensuite suivre au plus près la transformation de l'actrice en princesse charismatique et femme d'Etat aux influences politiques.
Malheureusement, la mise en scène et le scénario pêchent par un réel manque de subtilité et, au vu des ressorts politiques et historiques évoqués, auraient mérités un traitement au souffle épique et moins naïf (voir la scène où Grace apporte des paniers repas au douanier). Sélectionné pour faire l'ouverture du Festival de Cannes 2014, le film reçut un accueil très mitigé. Il faut tout de même rendre justice à la photographie d'Eric Gauthier, parfaite sur tout le long métrage, qui sauve le film.

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