Michèle fait partie de ces femmes que rien ne semble atteindre. À la tête d'une grande entreprise de jeux vidéo, elle gère ses affaires comme sa vie sentimentale : d'une main de fer. Sa vie bascule lorsqu’elle est agressée chez elle par un mystérieux inconnu. Inébranlable, Michèle se met à le traquer en retour. Un jeu étrange s'installe alors entre eux. Un jeu qui, à tout instant, peut dégénérer.
Ce film est l'adaptation de "Oh..." de l'écrivain français Philippe Djian paru en 2012.
Après 6 ans d'absence, le grand réalisateur qu'est Paul Verhoeven revient en grande forme avec un film choc qui ne s'oublie pas de sitôt.
Dès les premières minutes le ton est donné et en tant que spectateur on se dit que l'on s'embarque dans un grand huit aux ressorts scénaristiques inattendus. Et le moins que l'on puisse dire c'est que l'histoire réserve bien des surprises et que sur deux heures de temps, le film arrive à maintenir une tension constante qui tient en haleine tout du long.
Le réalisateur insuffle une atmosphère pesante voire suffocante qui nous prend aux tripes sans jamais faiblir. C'est bien simple, les twists sont tels qu'ils sont surprenants, inattendus, et en deviennent même d'anthologie.
Dans chacun de ses films, le réalisateur a une scène choc et bien là elle est bien présente et l'on s'en souviendra.
De toute façon, dès que l'on franchit la porte de la salle du cinéma pour visionner le film, il faut s'attendre à subir un choc tant psychologique que physique que l'on est pas prêt d'oublier.
Tout est fait pour marquer les esprits et ce dans les moindres détails. Rien est oublié à savoir une mise en scène parfaitement millimétrée, une musique oppressante, des personnages tous différents mais qui se ressemblent, une photographie terne aux couleurs froides...
Bref, tout l'art du cinéma est ici présent pour un film qui fera date en 2016. Et que dire des acteurs qui sont tous géniaux notamment Isabelle Huppert qui en tant qu'actrice n'a plus rien à prouver, mais qui dans ce film se surpasse pour s'offrir l'un de ses meilleurs rôles.
