La vie est devenue un numéro d'équilibriste pour Adonis Creed. Entre ses obligations personnelles et son entraînement pour son prochain grand match, il est à la croisée des chemins. Et l'enjeu du combat est d'autant plus élevé que son rival est lié au passé de sa famille. Mais il peut compter sur la présence de Rocky Balboa à ses côtés : avec lui, il comprendra ce qui vaut la peine de se battre et découvrira qu'il n'y a rien de plus important que les valeurs familiales.
Steven Caple Jr. est passionné de cinéma et son film de fin d'études, A Different Tree, est très remarqué. En 2018, il réalise son premier long-métrage, The Land, présenté au Festival de Sundance.
En 2019, il revient avec Creed 2, suite de Creed - L'Héritage de Rocky Balboa. La saga se poursuit avec cette suite qui arrive trois ans plus tard au cinéma. Après l'uppercut qu'avait été le premier opus, que vaut ce second film ? L'élève de Rocky dépasse le maître et frappe très fort. C'est une suite digne de ce nom que nous offre le réalisateur en explorant encore davantage le personnage d'Adonis Creed. L'histoire continue d'explorer la relation entre Adonis et Rocky mais surtout se focalise sur Adonis Creed, sa relation avec Bianca et sa psychologie. Si le film enchaîne les moments de boxe parfaitement orchestrés, il n'oublie pas d'être un drame puissant sur son héros, en le malmenant tout du long. Ainsi, le spectateur vit avec Adonis les moindres violences physiques mais surtout psychologiques sur ce qui l'entoure, l'anime, le fait vire voire le brise parfois. Et c'est là que le film est très bon, dans cette relation au autres qu'à l'homme derrière l'armure qu'il s'est forgé. L'émotion est donc de mise avec des scènes fortes qui en disent long sur notre héros. Et le film n'oublie pas d'avoir une morale où il ne faut rien laisser tomber et où la famille et ceux qui nous entoure sont plus importants que tout le reste. L'ensemble du métrage est maîtrisé pour un résultat d'un réalisme saisissant.
Steven Caple Jr. a la lourde tâche de succéder à Ryan Coogler et le moins que l'on puisse dire c'est qu'il s'en sort bien derrière la caméra. La mise en scène est brut de décoffrage mais efficace, les décors sont de bonne facture, la photographie joue sur les couleurs sombres et les tonalités froides et offre des scènes magnifiques et la bande-son envoie du lourd. Une réalisation digne de la saga.
Michael B. Jordan reprend son rôle d'Adonis Creed et le porte une nouvelle fois superbement bien. Tant sur le plan physique que psychologique, l'acteur excelle en tous points et signe une performance remarquable. Sylvester Stallone qu'on ne présente plus est comme toujours très impliqué dans son personnage de Rocky Balboa et lui amène une dimension humaine incroyable. Thessa Thompson est la touche féminine du métrage et campe une superbe Bianca qui n'a rien à envier à Adonis. Le duo se complétant parfaitement. Notons le retour de Dolph Lundgren dans le rôle d'Yvan Drago que l'on prend plaisir à retrouver.
Pour sa nouvelle réalisation, Steven Caple Jr. signe un nouvel opus de la saga Creed et offre un divertissement de tous les instants. Aussi bien dans l'action que dans l'émotion, le film excelle à être ce pourquoi on aime cette saga, un drame qui vous assène de grands coups tant sur le plan physique que psychologique. Le tout servi par un casting incroyable.
